Forte de ses transformations, la Classe C se montre plus alerte, moins empesée qu'autrefois. Souple, silencieuse et sûre, cette Mercedes s'avère une routière à bord de laquelle il fait bon voyager. Les sensations sont là, mais le conducteur sportif réalisera bien vite, sur une route sinueuse, que la C350 Sport n'est pas en mesure de suivre le rythme d'une Série 3. De plus, le train avant de la Mercedes n'adhère pas de manière exceptionnelle, son dispositif antiblocage (ABS) se déclenche trop promptement dans les virages ou lorsqu'il est confronté à une route bosselée, et les baquets offrent un maintien trop faible.

Forte de ses transformations, la Classe C se montre plus alerte, moins empesée qu'autrefois. Souple, silencieuse et sûre, cette Mercedes s'avère une routière à bord de laquelle il fait bon voyager. Les sensations sont là, mais le conducteur sportif réalisera bien vite, sur une route sinueuse, que la C350 Sport n'est pas en mesure de suivre le rythme d'une Série 3. De plus, le train avant de la Mercedes n'adhère pas de manière exceptionnelle, son dispositif antiblocage (ABS) se déclenche trop promptement dans les virages ou lorsqu'il est confronté à une route bosselée, et les baquets offrent un maintien trop faible.

La C350 Sport retient les services du V63,5 litres (déjà vu dans le passé) de 268 chevaux. Plus performant qu'il n'y paraît, ce moteur doit en partie sa bonne forme à la boîte semi-automatique à sept rapports qui l'accompagne.

Désormais bien équipée, plus dynamique aussi, la nouvelle Classe C s'annonce aussi des plus fiables (les 900 prototypes précédant la Classe C ont parcouru 24 millions de kilomètres). Ce n'est pas un luxe dans cette catégorie. Elle ne parvient sans doute pas à s'affranchir par rapport à une Série 3 sur le plan dynamique ou de choix des carrosseries, mais cette Classe C mérite un À en raison de son homogénéité.

Visuellement, cette nouvelle mouture paraît beaucoup plus imposante que ne laisse imaginer son allongement de 55 millimètres. Sûrement la conséquence des 40 millimètres supplémentaires en largeur et d'une façade moins ronde. Illusion optique ou non, il reste que malgré un empattement accru d'une quarantaine de millimètres, le dégagement aux jambes des passagers à l'arrière progresse à peine.

En revanche, pour ceux qui occuperont les deux fauteuils à l'avant, il n'y a pas lieu de serrer les fesses, de retrousser les jambes ou, encore de plisser le cou pour se sentir parfaitement à l'aise. Même chose pour les bagages le volume utilitaire est amplement suffisant, et on peut toujours l'accroître en repliant en tout ou en partie les dossiers de la banquette.

Hormis son format, cette Classe C offre à peu près toutes les attentions (lire les gadgets) des berlines de la haute. Et, une fois n'est pas coutume, elles sont offertes gratuitement. En fait, presque toutes. Colonne de direction inclinable et télescopique avec mémoire, climatisation à trois zones, phares bi-xénon orientables, lave-glace chauffant, capteur de pluie, etc. En revanche, Mercedes exige 1400$ pour le démarrage sans clé (de série sur une Maxima de 36000$), et 2500$ pour le système de navigation.

Il y a d'autres options, mais nous vous conseillons de verser les 4600$ exigés par votre concessionnaire pour l'ensemble «haut de gamme» en plus d'obtenir les accessoires cités plus haut, vous obtiendrez en prime un toit ouvrant panoramique (une valeur de 1200$), une jalousie pour la lunette arrière et un système de reconnaissance vocale qui comprend vos instructions pourvu que vous articuliez correctement.

Plus dynamique, mais encore

Pour dynamiser sa conduite, la Classe C fait appel à la bonne fée électronique. Pour faire oublier la conduite plutôt fade de l'ancienne, la direction a gagné en rapidité et se révèle moins collante; l'ancienne, selon nous, manquait de rappel à basse vitesse.

Quant aux suspensions dotées d'amortisseurs pilotés électroniquement, elles donnent entière satisfaction sur une chaussée lisse, mais compressent (trop) sèchement sur les déformations importantes. À croire qu'il manque une loi d'amortissement intermédiaire, histoire d'assurer une transition plus fluide. C'est possible? Chose certaine, le confort se dégrade sérieusement avec les jantes de 18 pouces, offertes en option. Donc, d'ici à ce que nos routes soient correctement pavées, nous vous prions de les éviter.

L'enjeu est complexe.En effet, comment coller aux exigences de la clientèle qui apprécie ses manières raffinées, tout en intéressant les propriétaires de Série 3 de BMW, autrement plus gratifiante à conduire? Et puis, pour compliquer les choses, Mercedes anticipe aussi l'arrivée d'une Audi A4 plus dynamique à la fin de l'été 2008.

Tourmentée à l'idée d'être prise en étau entre ses deux rivales, Mercedes dédouble sa classe C une version sera luxueuse (C300), l'autre sportive (C350). Elles se distinguent (un peu) techniquement, mais surtout visuellement, par leurs museaux différents. Ainsi, en optant pour la C300, la clientèle conservatrice pourra continuer à viser l'apex des virages à travers l'étoile nickelée dressée au bout du capot. Les adeptes du sport, eux, choisiront l'ensemble sport sur la C300 ou l'ensemble de style AMG (tous les deux sans frais) pour habiller la partie avant d'une calandre inspirée des coupés CL et CLK, intégrant un logo surdimensionné. Les bas de caisse et le bouclier arrière de la C350 sont différents de ceux de l'AMG.