En 2006, la production des constructeurs et des équipementiers automobiles a diminué de 5,7% en volume après une baisse de 1,6% en 2005, indique l'Insee.

En 2006, la production des constructeurs et des équipementiers automobiles a diminué de 5,7% en volume après une baisse de 1,6% en 2005, indique l'Insee.

Les immatriculations de véhicules neufs ont souffert en 2006 avec une baisse de 2%, après deux années de hausse, à cause notamment du repli des voitures particulières (-3,3%).

«Pour la première fois en 2006, le nombre de véhicules produits par les constructeurs français sur le territoire national (2,8 millions) a été inférieur à leur production réalisée à l'étranger (3,1 millions)», peut-on lire dans l'étude.

Sur le marché français, la part des marques françaises a continué de diminuer, passant de 56,4% en 2005 à 55,3% en 2006, au bénéfice des marques étrangères telles que Fiat (+9% d'immatriculations de voitures particulières), Mercedes (+7%) ou Toyota (+11%).

La tendance est la même sur le marché européen qui absorbe les trois quarts des exportations automobiles françaises avec un recul des immatriculations de voitures françaises de près de 6%.

Dans l'Union européenne, les immatriculations du groupe Renault ont chuté de 11% en 2006 alors que PSÀ Peugeot Citroën a reculé de 2,2%, mais est resté le deuxième groupe automobile derrière Volkswagen.

«Les constructeurs automobiles français peinent à reconquérir les parts de marchés perdues depuis quatre ans», observe l'Insee, en France et en Europe, du fait du vieillissement des gammes, de l'absence de nouveaux produits ou de leurs sorties trop récentes et du recul du moyen de gamme au détriment des voitures bon marché ou plus luxueuses.

«Les constructeurs français cherchent à s'adapter à cette évolution du marché», relève l'Insee, en témoignent la Logan (Renault) et la 207 (Peugeot) récemment et le lancement de nouveaux modèles à partir de 2007 (tout terrain 4007, C-Crosser et 308 pour PSÀ et Twingo II et Laguna III pour Renault).

Par ailleurs, les équipementiers automobiles sont en difficulté, note l'Insee, avec une baisse d'activité due à la concurrence internationale, à la pression à la baisse sur les prix des composants exercée par les constructeurs et à la hausse du coût de certaines matières premières.

Cette baisse de régime du marché automobile français a eu pour conséquence un repli de l'emploi salarié hors intérim dans le secteur, en baisse de 3,6% en 2006 contre 2,2% en 2005.

Enfin, selon l'Insee, le début de 2007 s'est inscrit dans la lignée de 2006 avec sur les cinq premiers mois de l'année une diminution de 6,5% des immatriculations des marques françaises contre une progression de 2,6% pour les marques étrangères.

Les immatriculations de véhicules légers neufs en France, quant à elles, ont baissé de 3,8% en avril et de 1,6% en mai.

«Le renouvellement des modèles attendu au second semestre 2007 pourra peut-être permettre d'inverser cette tendance», souligne l'Insee.