L'engouement pour l'automobile naissante est tel que les réponses fusent de toutes parts, mais on finit par sélectionner 25 participants.

L'engouement pour l'automobile naissante est tel que les réponses fusent de toutes parts, mais on finit par sélectionner 25 participants.

Le 10 juin au matin, à Pékin, seuls cinq véhicules se présentent: deux De Dion-Bouton et un tricycle Contal représentant la France, une Spyker néerlandaise et l'Itala du prince Scipione Borghese, avec à son bord le mécanicien Ettore Guizzardi et le journaliste Luigi Barzini.

Voyageur assidu, Borghese avait placé au cours des semaines précédentes des dépôts de carburant et de pièces de rechange à intervalles réguliers le long du parcours de 16 000 km composé essentiellement de sentiers, de pistes désertiques, de gués et même d'un long tronçon sur les rails du chemin de fer transsibérien.

Animée par un gros 4 cylindres de plus de 7 litres et plus de 40 chevaux, l'Itala reçoit deux grands réservoirs latéraux de 150 litres pour l'essence, ainsi que deux autres de 50 litres à l'arrière pour les réserves d'huile et d'eau potable. Pesant ainsi deux tonnes, l'Itala 35/45 HP modèle 1907, chaussée de pneus Pirelli, consomme un litre au kilomètre (100 L/100 km) mais atteint 95 km/h en vitesse de pointe.

Et à la surprise générale, le 10 août 1907, exactement deux mois après son départ de Pékin, l'Itala franchit la ligne d'arrivée à Paris avec 20 jours d'avance, marquant une victoire historique pour la jeune industrie automobile italienne.

Un siècle plus tard, l'Itala est sortie du Musée de l'automobile de Turin et a réédité son exploit en se rendant par la route jusqu'à Pékin où elle est arrivée le 20 septembre dernier. Et c'est hier, à l'occasion du Grand Prix de Formule 1 de Chine, que l'Itala a fait un tour de piste du circuit de Shanghai.