Animée d'un moteur cinq cylindres suralimenté par turbocompresseur de 218 chevaux, la version T5 met un peu moins de sept secondes pour atteindre les 100 km/h. Une performance honorable compte tenu du poids à vide de l'auto. Pas sauvage pour deux sous, ce moteur manque sans doute de tonus, mais certainement pas de souplesse, et autorise de solides reprises, notamment sur les rapports 2, 3 et 4. Sur les rapports 5 et 6, trop longs, il faut rétrograder, même sur un faux plat. En revanche, sur l'autoroute, cet étagement favorise assurément la consommation au demeurant très raisonnable, même si notre véhicule avait très peu de kilomètres au compteur. Même si ses commandes ne sont pas dupliquées au volant, la boîte semi-automatique est, pensons-nous, mieux adaptée à la courbe de puissance de cette mécanique.

Animée d'un moteur cinq cylindres suralimenté par turbocompresseur de 218 chevaux, la version T5 met un peu moins de sept secondes pour atteindre les 100 km/h. Une performance honorable compte tenu du poids à vide de l'auto. Pas sauvage pour deux sous, ce moteur manque sans doute de tonus, mais certainement pas de souplesse, et autorise de solides reprises, notamment sur les rapports 2, 3 et 4. Sur les rapports 5 et 6, trop longs, il faut rétrograder, même sur un faux plat. En revanche, sur l'autoroute, cet étagement favorise assurément la consommation au demeurant très raisonnable, même si notre véhicule avait très peu de kilomètres au compteur. Même si ses commandes ne sont pas dupliquées au volant, la boîte semi-automatique est, pensons-nous, mieux adaptée à la courbe de puissance de cette mécanique.

Nous souhaitions que le style très «hop la vie» du coupé C30 soit assorti à un dynamisme «à la Mini». Hélas! à son volant, la réalité est toute autre, et la petite suédoise se révèle en réalité aussi sérieuse que ses grandes soeurs. Cela en rassurera certains, mais pas tous.

Les dossiers de la banquette arrière ont beau se rabattre pour former un plancher presque plat, il reste que le volume du coffre invite à voyager léger. À défaut d'être aussi élégant, le couvre-bagages souple s'avère plus pratique que le rigide, qui est aussi proposé. En plus de la faible contenance du coffre, soulignons que les espaces de rangement sont plutôt étriqués. À l'avant, on retrouve sensiblement le même mobilier qu'à bord de la berline S40. Console centrale fine, commandes généralement bien disposées (pas évident toutefois de désactiver les aides à la conduite), diamètre du volant trop grand et instrumentation incomplète (où est la jauge de suralimentation sur la T5?). Même s'ils n'ont ni la forme, ni la texture (une sellerie est proposée en option) des fauteuils qui meublent traditionnellement l'avant d'une Volvo, les baquets du C30 se révèlent cependant aussi confortables et moelleux que sur les grandes. De plus, chaque assise a sa poche «kangourou», idéale pour dissimuler votre paquet de cigarettes du regard de votre partenaire qui croyait que vous aviez arrêté de fumer ou toute autre chose, puisque les espaces de rangement ne sont pas légion. Il y a bien sûr le petit rangement sous l'accoudoir ou derrière la console (autre cachette!), mais celui-ci n'est guère plus pratique que le coffre à gants (à moins de laisser les manuels du constructeur à la maison).

Sportive légère

Créé sur la base technique de la S40, le C30 est donc une traction (roues avant motrices) qui se veut sportive. Hélas! elle ne l'était pas lors de notre premier contact avec ce véhicule en sol européen. Au moment de notre prise en main, sur une chaussée détrempée en Espagne, ce coupé s'était avéré plutôt délicat à mener à la limite. Par chance, ses aides à la conduite (l'antipatinage doublé d'un correcteur de stabilité électronique) veillaient au grain. Faible motricité, surtout dans les virages en épingle, fort sous-virage (train avant qui a tendance à tirer tout droit), le châssis de ce coupé cache-t-il un loup? Ou devions-nous imputer cette piètre performance sous la pluie à des pneus inadaptés?

Mis au fait de notre expérience de conduite, les responsables de Volvo ont mis peu de temps à réagir. Alors que des Continental chaussaient les véhicules au moment de ce premier contact, ce sont des Michelin qui équiperont les C30 vendus au Canada. Compte tenu de l'importance des pneumatiques dans l'équilibre général d'une auto, nous attendions de conduire cette version définitive et conforme aux stipulations canadiennes avant de porter un jugement définitif. Peut-être allions-nous alors biffer de notre carnet de route la mention «suspension dure»...

Le C30 mis à notre disposition, il y a quelques jours, ne chaussait ni des Continental, ni des Michelin. En lieu et place, on retrouvait des Pirelli P Zero Rosso, des pneus «ultra hautes performances» assortis à une suspension sport. Est-il besoin de préciser que la note «suspension dure» s'applique toujours? Cet ensemble, vendu dans le groupe «Sport Package» (4500 $, prix de détail suggéré) comporte notamment des éléments de suspension plus (trop) rigides et de très jolies jantes qui ont bien du mal à encaisser les trous et les bosses du réseau routier québécois.

Cela dit, avec cette monte pneumatique, le coupé C30 s'accroche avec beaucoup plus de ténacité, ce qui a pour effet d'inciter les aides à la conduite à se manifester plus tardivement et - plus important encore - à vous faire sourire. Bien sûr, le comportement n'est pas aussi diabolique que celui d'une Mini ou d'une GTi, mais on trouve tout de même plaisir à la conduire sportivement.

Selon l'accueil qui lui sera réservé, le C30 pourrait très bien aider Volvo à atteindre son objectif de produire 600 000 véhicules d'ici deux ans. Pour cela, le C30 doit avant tout séduire par sa ligne, principale - et ô combien éphémère - carte de visite d'un coupé.

Phares profilés, calandre protubérante, capot en V : on jurerait une S40 ou encore une V50. Et que dire du profil ou, mieux encore, de son dos! Attardez-vous à l'épaulement des ailes arrière, le plus marqué jamais réalisé par la marque, à ces feux qui ruissellent de part et d'autre du hayon de verre... Du beau travail, considérant les limites industrielles et le manque de malléabilité de la tôle.

Le C30 veille à faire honneur à la réputation de la marque scandinave au chapitre de la sécurité active et passive. Outre sa structure étudiée pour atténuer les chocs, le C30 propose une série d'anges gardiens : coussins et rideaux gonflables, appuie-tête anti-coup de fouet cervical (le célèbre coup du lapin), sont tous offerts de série dans l'ensemble de la gamme. Vous souffrez encore d'insécurité? Dans quelques mois, le système anti-angle mort BLIS viendra enrichir la liste des options. Il s'agit d'un voyant qui s'allume au pied du montant de pare-brise quand un véhicule a entrepris de vous dépasser. Sécurisant, mais pas indispensable en raison de l'excellente visibilité panoramique offerte par ce véhicule, même lors des manoeuvres en marche arrière.

D'un point de vue fonctionnel, le C30 ne reçoit ni ne donne de leçon à personne. Strictement une quatre places (pas de banquette, seulement deux baquets à l'arrière avec appuie-bras en prime), cette Volvo exige beaucoup de souplesse de qui désire se glisser à l'arrière. Le siège du conducteur coulisse électriquement, mais que le mécanisme est lent! Pressé? Montez alors à droite, c'est plus rapide (la commande est ici manuelle) et plus sécuritaire parfois, puisque la longue portière ne s'exposera pas dans la voie carrossable. Si l'accès et la sortie posent problèmes, comme sur l'ensemble des coupés, les places arrière conviendront pour balader des adultes sur de courts trajets. Les enfants (vos neveux et nièces?), eux, n'y trouveront rien à redire et, mieux encore, seront d'avis que vous devez les aimer un peu puisque vous auriez pu choisir un véhicule à l'habitacle plus étriqué encore, une Mini par exemple.