«En fait, précise Louis Forget, directeur des Affaires publiques chez Ultramar, nos ventes de carburant de diesel ont légèrement baissé ces derniers mois.» Pourtant, ce n'est pas une question d'offre pour cette pétrolière dont 70 % des stations-service consacrent une pompe à ce carburant récemment reformulé. «La demande des consommateurs n'y est pas essentiellement parce que l'offre des constructeurs automobiles est trop faible», d'ajouter M. Forget. Ce dernier n'entrevoit pas, par ailleurs, une demande accrue au cours des prochains mois, ni des prochaines années.

«En fait, précise Louis Forget, directeur des Affaires publiques chez Ultramar, nos ventes de carburant de diesel ont légèrement baissé ces derniers mois.» Pourtant, ce n'est pas une question d'offre pour cette pétrolière dont 70 % des stations-service consacrent une pompe à ce carburant récemment reformulé. «La demande des consommateurs n'y est pas essentiellement parce que l'offre des constructeurs automobiles est trop faible», d'ajouter M. Forget. Ce dernier n'entrevoit pas, par ailleurs, une demande accrue au cours des prochains mois, ni des prochaines années.

«Notre perception du diesel est toujours aussi faussée, croit-il. Il faut avoir fait l'expérience des nouveaux diesels en Europe pour comprendre que ces mécaniques sont nettement plus agréables que ce que nous avons connu.»

Autre frein selon notre interlocuteur : le prix. L'écart entre l'essence ordinaire et le carburant diesel est aujourd'hui de plus ou moins deux cents. Rien à voir avec les écarts passés où les consommateurs payaient jusqu'à 15 cents de moins le litre de gazole. Un écart qui existe toujours dans certains pays d'Europe où le gazole bénéficie de mesures fiscales avantageuses.

Depuis la mise en marché du gazole ultra faible en soufre, le 15 octobre dernier, le nombre de pompes diesel n'a pratiquement pas progressé. Seulement une poignée d'indépendants ont pris le pari de sacrifier le grade intermédiaire au profit du nouveau carburant diesel pour répondre à une augmentation de la demande. Une opération peu coûteuse et qui ne nécessite que quelques heures de travail de préparation. Suffit de dédier un réservoir et le tour est joué.

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DECLIN DU DIESEL EN EUROPE?

L'engouement des Européens pour les véhicules équipés d'un moteur diesel pourrait tomber en panne sèche selon une étude d'EurotaxGlass's, une société de données et de conseils sur l'automobile. Cette dernière souligne que l'introduction de la norme européenne Euro 5 visant à réduire davantage les émissions polluantes des moteurs essence et diesel pourrait entraîner «un ralentissement» sur le marché du diesel, notamment pour les petites catégories.

Le renforcement des normes d'émissions «entraînera notamment l'obligation d'équiper tous les véhicules diesel d'un filtre à particules» (FAP) dont le coût s'ajoutera au prix du véhicule.

Ce surcoût pourrait, selon cette étude, «mettre pratiquement hors jeu» le moteur diesel sur les plus petits segments, comme celui des citadines où le diesel ne représente actuellement que 20 % des immatriculations. L'étude rappelle que la norme Euro 5 (ndlr : l'équivalent de la norme BIN5 instaurée cette année en Amérique du Nord), qui entrera en vigueur en septembre 2009, impose une réduction de 25 % des émissions d'oxydes d'azote (NOx) et d'hydrocarbures pour les véhicules essence et de 80 % des émissions de particules et de 20 % des émissions de NOx pour les véhicules diesel.

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Diesel : loin de la coupe aux lèvres

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