Si l'on en croit une étude de l'Institut national de la santé publique du Québec dévoilée au dernier congrès de l'Association francophone pour le savoir (ACFAS), «la population du Québec est de plus en plus sédentaire et présente un excès de poids. En effet, en 2004, 22% des Québécois adultes étaient obèses et 35% présentaient de l'embonpoint».

Si l'on en croit une étude de l'Institut national de la santé publique du Québec dévoilée au dernier congrès de l'Association francophone pour le savoir (ACFAS), «la population du Québec est de plus en plus sédentaire et présente un excès de poids. En effet, en 2004, 22% des Québécois adultes étaient obèses et 35% présentaient de l'embonpoint».

Lors de ce congrès, qui s'est tenu en mai dernier à Trois-Rivières, une étudiante du département de médecine sociale et préventive de l'Université de Montréal, Louise Larrivée, a présenté les conclusions d'une intéressante étude sur nos habitudes d'achat d'aliments en tenant compte de l'utilisation que nous faisons de notre automobile.

Mme Larrivée, qui a réservé la primeur de ses résultats au magazine de l'Université de Montréal, Forum, a mené l'enquête auprès d'une trentaine de familles de deux quartiers de Longueuil. Elle explique que chaque quartier comptait au moins un commerce d'alimentation ou une épicerie, mais que la majorité des habitants préféraient prendre leur auto pour aller un peu plus loin, dans un supermarché.

Selon Mme Larrivée, «l'automobile modifie la notion de distance et de quartier». Les gens prennent leur voiture pour effectuer leurs courses, quelle que soit la distance à parcourir, ce qui a des conséquences à la fois sur la forme physique et les produits achetés. Nos compatriotes marchent moins et expliquent cela par le fait que les sacs d'épicerie sont trop lourds. Ainsi, l'auto favoriserait les courses une seule fois par semaine dans les supermarchés, et supprimerait le lien de proximité dans les quartiers.

Mme Larrivée a dit à Forum qu'en Europe, «les gens ont plus tendance à passer quotidiennement par les épiceries en revenant du travail». Un postulat ambitieux qui oublie de prendre en compte qu'en France, les supermarchés sont si populaires qu'ils sont devenus des hypermarchés, avec parfois une centaine de caisses pour payer. Enfin, rien ne garantit que les automobilistes québécois soient plus enrobés que les piétons.

--- --- --- --- --- --- --- --- --- --- ---

Pour en savoir plus:

» Association francophone pour le savoir (ACFAS)

www.acfas.ca

www.acfas.ca/congres/PDF/c655.pdf