Les constructeurs automobiles ont accueilli avec un mélange de louanges et stupéfaction le nouveau programme fédéral de remises pour les véhicules émettant moins de gaz à effet de serre et de taxes imposées aux propriétaires de véhicules à forte consommation de carburant.

Les constructeurs automobiles ont accueilli avec un mélange de louanges et stupéfaction le nouveau programme fédéral de remises pour les véhicules émettant moins de gaz à effet de serre et de taxes imposées aux propriétaires de véhicules à forte consommation de carburant.

Les véhicules hybrides combinant essence et électricité doivent faire l'objet des remises les plus importantes. Les dirigeants de l'industrie font cependant remarquer que d'autres technologies favorisant des économies d'essence pourraient avoir un avoir impact plus élevé.

Lindsay Duffield, président de BMW Canada, affirme ne pas croire, à l'instar de plusieurs autres responsables du secteur, qu'il existe de solution idéale.

«Certains constructeurs vont dire que ce sera l'éthanol E85, d'autres favorisent la solution hybride ou encore le diesel», indique-t-il.

M. Duffield ajoute de plus que le moteur à combustion interne conventionnel peut encore être amélioré.

L'annonce du gouvernement fédéral a apparemment pris le secteur automobile par surprise.

Les acheteurs de petites voitures hybrides obtiennent la remise la plus importante — 2000 $ — qui, lorsque combinée aux rabais proposés par certaines provinces, permet de compenser le prix élevé de ces véhicules.

En dépit de leur attrait, les véhicules hybrides ne représentent qu'environ un pour cent des quelque 1,5 million de voitures et de camions vendus chaque année au Canada.

Par exemple, parmi les 25 542 véhicules utilitaires sport Escape de Ford vendus l'an dernier, seulement 617 étaient hybrides.

Les constructeurs européens se méfient de la technologie hybride davantage que leurs concurrents nord-américains et japonais.

Bien que BMW Canada collabore avec DaimlerChrysler et General Motors au chapitre de la technologie hybride, M. Duffield dit douter que l'équation coûts-bénéfices soit profitable aux consommateurs.

«Le consommateur moyen ne vas pas payer un fort supplément», dit-il, ajoutant que même en tenant compte des remises, les économies d'essence ne vont jamais permettre aux automobilistes d'éponger la différence de prix des véhicules hybrides.