«Il y a des aubaines dans toutes les catégories», assure Tom Liebman, directeur général au Québec de Lease Busters.

Où sont les aubaines?

«Il y a des aubaines dans toutes les catégories», assure Tom Liebman, directeur général au Québec de Lease Busters.

On peut trouver une fourgonnette pour moins de 200$ par mois, une sous-compacte automatique climatisée à environ 150$, un véhicule utilitaire sport au prix d'une berline (voir tableau).

Mais prenez bien garde. Parfois la prime représente un bon rabais. Mais la mensualité qui figure au contrat de location ne reflète pas nécessairement la juste valeur marchande du véhicule. Peut-être que le locataire avait mal négocié au départ? Peut-être que le marché d'occasion s'est considérablement détérioré depuis?

Chaque véhicule est différent, chaque contrat est différent. Par exemple, au moment de la signature, le locataire initial avait peut-être refilé un véhicule en échange, ce qui a permis de réduire le montant du nouveau véhicule aux fins du calcul des taxes.

Si son ancien véhicule valait 10 000$, les taxes ont été réduites de 1400$, soit 30$ par mois, sur une location de 48 mois. Excellent pour celui qui reprend le bail!

À l'opposé, les concessionnaires amortissent souvent dans un nouveau contrat de location, le solde de la dette de l'ancien véhicule que le client a rapporté quelques mois avant la fin du bail.

Celui qui reprendrait un tel bail, se trouverait à payer pour les reliquats de la voiture précédente...

Marche à suivre

Avant de céder ou de reprendre le bail d'un inconnu, il faut aussi prendre ses précautions:

Le locataire cédant doit obtenir le feu vert de la compagnie de location qui fera une enquête de crédit sur le nouveau locataire.

Il est fortement recommandé de procéder à une inspection par le concessionnaire. S'il certifie que le véhicule est en parfait état, il ne pourra pas exiger des pénalités inattendues à la fin du bail pour des problèmes causés par le premier locataire.

À cet effet, il faut porter une attention particulière à l'usure des freins et des pneus, aux petites égratignures, ou encore aux bosses, qui peuvent coûter très cher lors de la remise du véhicule.

Généralement, les frais de transfert sont assumés par le locataire cédant.

Il est possible de reprendre la location d'une voiture qui se trouve dans une autre ville ou une autre province. Les vérifications d'usage sont faites à distance, par le concessionnaire. Le véhicule est ensuite expédié par Searail.

Pas si vite! Quand la prime versée par l'ancien locataire est suffisante, le transfert de bail peut être intéressant. Il permet de rouler dans un véhicule presque neuf, encore couvert par la garantie, en payant des mensualités moins élevées que celles d'un modèle comparable sortant de chez le concessionnaire.

«Vous pourriez changer de véhicule tous les ans, comme ça», dit George Iny, président de l'APA.

De là à dire qu'il s'agit de la meilleure option sur le plan financier... non! À long terme, il est certainement plus avantageux d'acheter un véhicule d'occasion comparable et de le conserver durant de nombreuses années. Mais alors, il faut le financer, l'entretenir, le revendre à la fin. Mais ce n'est pas pour tout le monde.

Pour ceux qui recherchent un bail à court terme, le transfert de location mérite réflexion. Il peut s'agir d'un étranger en poste au Canada pour un an; d'un futur papa qui veut un bolide sport, avant de prendre le volant d'une fourgonnette; d'un conducteur qui cherche un véhicule pour l'hiver, pendant que sa décapotable est remisée.

Plus particulièrement, le transfert de bail peut être avantageux pour un conducteur qui fait beaucoup de route, indique M. Iny.

On sait que la plupart des baux prévoient un kilométrage maximal (20 000 à 24 000 km/année) au-delà duquel, il faut payer des frais pour chaque kilomètre excédentaire (6 à 25 cents). Cela peut représenter une facture annuelle de 1500$, pour une personne qui parcoure 15 000 kilomètres excédentaires par an.

En reprenant la location d'une personne qui a peu roulé, il obtient «gratuitement» le kilométrage non-utilisé par le locataire initial.

Aussi, bien des travailleurs automnes reprennent des contrats de location, pour des raisons fiscales. Ils empochent personnellement la prime versée sur le champ lors du transfert, mais déduisent de leurs revenus les mensualités élevées! Hum...