Comme le Compass, le Patriot adopte un châssis monocoque et des roues indépendantes. Mis au point selon un cahier de charges très «routier», le Patriot affiche, toutefois, bien d'autres prétentions sur le plan dynamique. En fait, l'un des objectifs est d'assurer un confort et des sensations de conduite très proches de ceux d'une berline. En temps normal, le Patriot sera une traction avant; ses roues arrière ne seront mises à contribution qu'en cas de perte d'adhérence. C'est simple et relativement efficace.

Comme le Compass, le Patriot adopte un châssis monocoque et des roues indépendantes. Mis au point selon un cahier de charges très «routier», le Patriot affiche, toutefois, bien d'autres prétentions sur le plan dynamique. En fait, l'un des objectifs est d'assurer un confort et des sensations de conduite très proches de ceux d'une berline. En temps normal, le Patriot sera une traction avant; ses roues arrière ne seront mises à contribution qu'en cas de perte d'adhérence. C'est simple et relativement efficace.

Contrairement au Compass toutefois, le Patriot ne craint pas de s'aventurer sur des chemins creux, à la condition d'opter pour le groupe Freedom Drive II. Identifié Trail RatedMC, cet ensemble tout terrain comporte notamment un limiteur de vitesse en descente; des différentiels autobloquants; des freins à disque et l'antiblocage aux quatre roues; un rapport à forte démultiplication de la boîte automatique à variation continue (la seule disponible); une garde au sol plus élevée de 25 millimètres et des plaques de protection. Voilà qui est amplement suffisant pour satisfaire aux besoins de 97 % des amateurs d'utilitaires.

Côté mécanique, le Patriot est équipé de moteurs mis au point par DaimlerChrysler et ses partenaires. Hormis les versions Sport et North, qui font appel au quatre cylindres de 2 litres (lorsque jumelé à la boîte CVT), toutes les autres adoptent le 2,4 litres de 172 chevaux. Ce dernier est associé à une boîte manuelle à cinq rapports à la commande lente et au verrouillage délicat.

Sur le plan de la sécurité active, la liste des dispositifs prévus laisse présager le meilleur. Citons l'ABS avec assistance au freinage d'urgence, le correcteur de stabilité électronique et le moniteur de pression des pneus.

Sur la route, le Patriot se révèle étonnamment civilisé et discret. Son quatre cylindres de 2,4 litres n'a rien d'une bombe, mais il lui assure des performances très correctes et une consommation fort raisonnable (voir tableau). Sa direction paraît un peu imprécise; elle demande une courte adaptation avant d'attaquer les virages, et son châssis réagit un peu mollement aux changements de trajectoire. Cela n'empêche pas, au fil des kilomètres, d'avoir du plaisir et d'être réconforté par son comportement neutre et prévisible. La confiance s'installe, et le Patriot se révèle alors fort agréable. Surtout que ses suspensions filtrent beaucoup mieux (meilleur débattement) les chaussées déformées que celles du Caliber.

Pour une première expérience dans une contrée qu'il n'a jamais véritablement explorée (celle des 4x4 urbains), Jeep s'en tire globalement assez bien. On aurait certes souhaité un habitacle plus valorisant et un devant moins tarabiscoté. Toutefois, cet utilitaire n'en est pas moins attachant et représente une option sensée aux produits sud-coréens. Et mieux encore, vous économiserez!

En fait, à équipement équivalent, environ 4000 $ séparent le Patriot des Tucson et Sportage, pourtant réputés abordables. De plus, Jeep propose, moyennant supplément bien sûr, des équipements que l'on ne peut acquérir sur les modèles d'entrée sud-coréens. Voilà pourquoi nous vous conseillons d'aller voir le Patriot.

Les utilitaires urbains sont dans l'air du temps. Ce qui était une petite niche, il y a une dizaine d'années, s'est métamorphosé en un chenil très animé. Pratiquement tous les constructeurs ont un projet de véhicule taillé pour l'aventure urbaine dans leurs cartons. Et Jeep doit, à son tour, s'y résoudre.

Pour s'octroyer une part de ce gâteau devenu très appétissant, Jeep donne naissance à non pas un, mais deux utilitaires de poche : le Compass et le Patriot. Pourquoi deux? «Parce que nous ne pouvions nous résoudre à en choisir un plutôt qu'un autre, a expliqué Michael Berube, responsable de la mise en marché de la marque Jeep chez DaimlerChrysler. Nos études ont révélé que les deux plaisaient à des clientèles différentes et voilà pourquoi ils ont tous deux obtenu le feu vert de la haute direction.» L'avenir dira si cette décision était la bonne. À première vue, cependant, on peut en douter compte tenu des sommes investies dans ce programme parallèle et la situation précaire du constructeur germano-américain.

Le Patriot intègre un grand nombre de composantes esthétiques propres aux Jeep. La calandre rectangulaire, le pare-brise rétréci et les phares circulaires, tout y est pour lui donner une allure de baroudeur et nous rappeler le Cherokee d'autrefois. En fait, il ne lui manque que la roue de secours fixée au hayon; cela aurait sans doute été une bonne idée pour améliorer en toute sécurité la contenance du coffre. Il est toujours possible, cependant, de rabattre en tout ou en partie la banquette arrière afin d'accroître le volume de chargement.

Le style du tableau de bord et plus encore la qualité des plastiques sont loin d'être convaincants. On aurait aimé que la marque américaine nous fasse saliver. Par souci d'économie, mais aussi parce qu'un Jeep était avant tout un éloge à la simplicité, le Patriot fait le minimum en matière de finition et de présentation. Deux défauts, il est vrai, compensés par un équipement assez riche. Il fallait bien faire passer la pilule. À ce sujet, l'une des beautés du Patriot se trouve dans son souci d'innovation, avec sa lampe de poche encastrée dans la partie arrière du pavillon, et ses haut-parleurs articulés qui peuvent être orientés vers l'extérieur quand le hayon est ouvert.

Outre la qualité des matériaux, la visibilité pose aussi problème. Les piliers qui soutiennent le toit sont massifs. Combinés à la faible hauteur du pare-brise, ils gênent la visibilité, surtout dans les manoeuvres et par mauvais temps. Consolation toutefois : la position de conduite est bonne, grâce au siège et au volant réglables en hauteur. À cela, il convient d'ajouter une ergonomie simple et bien pensée, qui permet de trouver aisément ses repères. Sur le plan de la sécurité passive, le Patriot entend être irréprochable. Son habitacle est protégé par des renforts dans les portières et peut recevoir six coussins gonflables.

Jungle urbaine ou pas