Nous avons beaucoup parlé des théâtres et des salles de spectacles de Montréal, bien que les données compilées en septembre dernier par l’Association professionnelle des diffuseurs de spectacles RIDEAU aient inclus des salles en région.

RIDEAU a révélé que le taux global d’occupation, toutes disciplines confondues, était de 49 % – selon les résultats de billetterie de 65 salles pluridisciplinaires du Québec. Mais comme de nombreux autres lecteurs, Claude Tremblay aurait aimé avoir un portrait plus précis par région ou par revenu, ce que nous n’avons pas pour la dernière année.

« Moi, je vais voir beaucoup de théâtre et de spectacles à la maison de la culture de Gatineau et j’ai vu peu de salles vides. C’est peut-être bien différent de Montréal et ça pourrait donner un tout autre portrait. Si c’est le cas, ce serait intéressant de savoir pourquoi », croit-il.

Une autre lectrice, Nicole Haineault, nous écrit : « Curieusement, habitant en banlieue de Montréal, je me heurte à des salles de spectacles pleines des mois à l’avance, impossible d’avoir de bons billets à moins de les avoir achetés des mois à l’avance. J’aurais aimé connaître les données des salles à l’extérieur de Montréal. Nous avons décidé de ne plus nous rendre à Montréal, la ville des détours et des fermetures, est-ce pour ça que les salles se vident ? »

Cela dit, les salles avec de petites jauges, qui présentent des pièces sur de courtes périodes (10 représentations par exemple), semblent se tirer mieux d’affaire, comme en fait foi l’exemple du Théâtre Aux Écuries, situé dans le quartier Villeray à Montréal, dont les spectacles Providencia et L’espèce fabulatrice ont enregistré un taux d’occupation combiné de 90 %.

La réaction de deux directeurs de théâtre

Claude Poissant se réjouit de voir les salles en périphérie de Montréal ou en région se remplir. « Tant mieux s’il y a plus de lieux de diffusion au Québec, si la culture se propage, moi je trouve ça formidable. Après, les gens qui veulent changer leurs habitudes de temps en temps et voir des spectacles à Montréal ou à Québec pour assister à des nouveautés ont la possibilité de le faire et c’est aussi très bien. »

Catherine Vidal, elle, croit que les théâtres ont intérêt à ce que leurs spectacles « circulent ». Elle aimerait également voir plus de coproductions avec des théâtres régionaux, question de couvrir l’ensemble du territoire.

Lisez Notre reportage sur les salles à moitié pleines