Une pluie de sorties s'abat sur les disquaires et les boutiques de musique en ligne ce matin, des survivants grunge d'Alice in Chains au folk de la jeune Laura Marling. L'offre est tout aussi variée au Québec: Lynda Thalie et sa pop-world, l'électro-orchestral de Champion, le country de Georges Hamel, la vieille âme blues de Seb Black et les laboratoires instrumentaux de Pawa Up First et ROBOAMi.

The Devil Put Dinosaurs Here, Alice in Chains

Groupe grunge phare de Seattle, Alice in Chains s'est reformé en 2005. William DuVall a hérité de la tâche ingrate de remplacer le défunt chanteur Layne Staley (Mad Season, Class of '99) pour une tournée estivale qui a donné suite à l'album sorti en 2009.

Quatre ans plus tard suit The Devil Put Dinosaurs Here. Pas de surprise dans le stéréo: des riffs métal-grunge mélodiques et une voix ensorcelante.

Un résultat solide et un plaisir nostalgique. Alice in Chains sera en spectacle au Métropolis le 15 juin.

Wrote a Song For Everyone, John Fogerty

Alors que les membres de son ancien groupe, rebaptisé Creedance Clearwater Revisited, se produiront dans plusieurs festivals estivaux, John Fogerty lance un album solo constitué de reprises de la belle époque du «vrai» CCR (avec «R» pour «Revival»).

Le titre Wrote a Song For Everyone est à l'image de son contenu rassembleur. Fogerty reprend ses classiques avec une large palette de collaborateurs, dont les Foo Fighters (Fortunate Song), My Morning Jacket, Miranda Lambert, Alan Jackson, Jennifer Hudson, Keith Urban et Kid Rock (Born On The Bayou).

Missing Time, Pawa Up First

Le groupe montréalais Pawa Up First est de retour avec un quatrième album instrumental au fort pouvoir évocateur.

Porté par des mélodies qui coulent, bondissent, virevoltent et se bercent sur des airs jazz, hip-hop, rock, électro et trip-hop, Missing Time est une sorte de bande originale «dont vous êtes le héros».

Inspirés par l'espace-temps arrêté d'un enlèvement extraterrestre, le bassiste Mathieu Pontbriand, le batteur Joseph Perrault, le guitariste Serge Nakauchi Pelletier et le claviériste Sandy Belfort accouchent d'un disque qui suscite l'évasion et stimule l'imagination.

Nomadia, Lynda Thalie

«Quand les textes forts et les mélodies accrocheuses nous font danser à en éloigner les ombres et rayonner l'espoir», écrit Lynda Thalie sur son site web pour décrire Nomadia.

La chanteuse d'origine algérienne lance un quatrième album pop-world (pensez à Shakira et à Florence K), réalisé par Louis Côté (K-Maro, Shy'm) et réunissant des collaborateurs comme Yann Perreau, Nedjim Bouizzoul, Carlos Placeres, Nicolas Maranda et Michel Bruno.

Lynda Thalie a voulu créer un album «rassembleur» et rempli d'espoir. À voir sur scène à l'automne.

On Emery Street, Seb Black

L'arrivée inattendue de Seb Black sur la scène musicale montréalaise est l'une des belles surprises musicales du printemps.

L'auteur-compositeur parfaitement bilingue maîtrise l'art de la composition de façon impressionnante pour un premier album.

Magnifiées par sa voix de bar aux égratignures riches, ses mélodies prenantes sont le carrefour d'influences blues, folk, électro et pop-rock. Seb Black est une vieille âme musicale à découvrir et à surveiller.

Il reste par ailleurs des billets pour son spectacle de jeudi aux Katacombes.

Autres sorties

> L'avenir de l'amour, ROBOAMi

> Suppléments de mensonge, Hubert-Félix Thiéfaine

> Je reviens de très loin, Georges Hamel

> Once I Was An Eagle, Laura Marling

> °1, Champion

> Tales of a Grass Widow, CocoRosie

> Cold Spring Fault Less Youth, Mount Kimbie