À 22 ans, le chanteur originaire de Québec lance un deuxième album, après La vie en mauve en 2015. Il propose dans Maison ouverte une chanson réjouissante qu'il qualifie lui-même de «pop'n'roll».

«J'gagne pas les concours et je trouve ça drôle / Tout ce que je veux faire, c'est du pop'n'roll», dit-il dans la pièce du même nom, qui puise allègrement du côté... du funk.

Solides lignes de basse, sons électros, couches de synthés, mélodies pop, déchirements rock, l'auteur-compositeur-interprète et multi-instrumentiste, qui a travaillé avec le réalisateur Marc Chartrain, mélange les genres, mais son univers reste cohérent et ne manque pas d'unité.

Pour raconter la vie de slacker (Mes pants) ou la montée du désir (Bête sauvage), la peine d'amour (l'excellente Câline, qu'on ne peut voir que comme une référence à Offenbach), l'ambition (Mon chien est mort) et les amitiés qui font du bien (Maison ouverte), il utilise un langage assez cru - le «coup de pied dans les schnolles» de Bad Girl Mama par exemple - et vernaculaire - «Samedi j'irai jammer au bar du coin / Ben watchez-moi bien, y'arrive rien pour rien (Pop'n'roll)».

Entre la poésie rude et les moments plus lyriques, Simon Kearney ne manque pas d'aplomb et fait preuve d'une personnalité forte et attachante qu'on a bien envie d'adopter.

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CHANSON. Maison ouverte. Simon Kearney. Sphère Musique.