Exit les riffs de banjo haletants, Mumford & Sons se rabat sur des hymnes rock d'aréna pour son troisième album. Les quatre Londoniens ont troqué chemises et bretelles pour des vestes de cuir.

Difficile de ne pas comparer cette nouvelle approche à celle de U2 ou Coldplay. Les guitares sont électriques, les claviers sont synthétiques, et les textures sonores nous ramènent au rock des années 80.

À travers la pochette et les pièces Thompkins Square Park ou Ditmas, on sent la nouvelle dimension urbaine du groupe, qui a enregistré Wilder Mind dans le studio new-yorkais du réalisateur Aaron Dessner (The National).

Malgré ce virage inattendu, la voix écaillée et sensible de Marcus Mumford reste toujours aussi riche et offre suffisamment de nuances pour rassurer les indécis. Mais on s'ennuie de la signature folk irlandaise du quatuor. Et des bons vieux banjos.

À écouter: Snake Eyes

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ROCK. Mumford & Sons, Wilder Mind. Glassnote.