Les variations fantômes - titre du disque précédent - se sont évaporées dès la mise en écoute d'Ornithologie, la nuit.

Si Philippe B avait puisé allègrement dans les aléas de la musique classique pour son troisième album, il préconise cette fois la formule piano, guitare et voix pour chanter l'amour en souffrance (la douce amère Biscuit chinois), l'espérance d'été (l'enjouée Nous irons jusqu'au soleil) ou encore l'automne d'une relation (la saccadée Ornithologie I).

Philippe B y appose des textes imagés et bien ficelés. «Parfaites créatures de nuit/Venues se dévorer dans la forêt défendue/Sous une lune mutilée», chante-t-il amoureusement sur Une nuit de la St-Jean sur le Mont Chauve.

Histoire après histoire, on l'écoute nous raconter les travers et le quotidien amoureux d'un alter ego; Philippe B revendique le droit de chanter l'amour et nous, le droit d'en redemander.

À écouter: Une nuit de la St-Jean sur le Mont Chauve

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CHANSON, FOLK. Philippe B, Ornithologie, la nuit, Bonsound.