À Londres, Natasha Khan est née en 1979 de père pakistanais et de mère anglaise, époque où les triomphaient Kate Bush et Peter Gabriel au chapitre des propositions neuves formulées en Grande-Bretagne.

Avec ce tout récent CD, on peut se rassurer sur la descendance esthétique de ces icônes: il faut compter sur Bat For lashes, véhicule de Natasha Khan qui s'inscrit assurément dans un sillon de grande pop de création à l'anglaise.

On peut aussi lui trouver d'autres liens de parenté esthétique avec plusieurs artistes non anglais de calibre, de Björk à St.Vincent. Ses rythmes sont rock, sa palette harmonique étoffée, ses mélodies incarnées. Créatifs et variés, ses arrangements puisent dans moult sous-tendances de la pop culture-prog, dream pop, folk, électro.

Orchestrations ambitieuses (cuivres, cordes, etc.), chant choral, épais sédiments de claviers, usage circonspect des sons de synthèse. Textes hypersensibles, gorgés de sentiments extrêmes, excluant les demi-mesures. Visiblement, cette Natasha Khan a beaucoup absorbé, digéré, intégré, épuré. Voilà le riche univers d'une trentenaire très douée.

À télécharger: Horses of the Sun

______________________________________________________________________________________________

POP INDIE. Bat For Lashes. The Haunted Man. Parlophone Emi.