Inspiré du poète, philosophe et dramaturge indien Rabindranath Tagore, ce nouvel opus de Natacha Atlas a été coréalisé et superbement arrangé par Samy Bishai.

Au confluent des traditions sémites du Moyen-Orient et des pratiques musicales de l'Occident, Natacha Atlas a su renouveler ses propositions avec ce faste et soyeux Mounqaliba, certes l'un des meilleurs albums de sa carrière solo. On y trouve un répertoire positionné entre deux mondes, l'enregistrement ayant été principalement fait à Londres, sauf quelques prises à Istanbul.

Pour mieux illustrer les ponts qu'elle tente d'ériger entre ces cultures dont les éléments les plus obtus s'affrontent aujourd'hui, la chanteuse belge a greffé à cet enregistrement des extraits sonores tirés d'allocutions éclairantes des intellectuels humanistes Peter Joseph et Jacques Fresco.

Ainsi, on trouve dans ce superbe Mounqaliba des musiques originales de Natacha Atlas et ses collaborateurs, la reprise d'une adaptation des frères Rahbany pour Fairuz (Muwashah Ozkourini), des interprations probantes de Françoise Hardy (La nuit est sur la ville) et de Nick Drake (River Man). Voilà une authentique contribution dans ce long chemin qui nous permettra peut-être un jour d'atteindre l'équilibre Est-Ouest. (En spectacle demain au Cabaret du Mile-End.)

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Six Degrees