Le projet est ambitieux : réduire le Pat Metheny Group à une seule personne. Toutes les formules compositionnelles qu'on connaît du guitariste sont présentées par un seul homme et ses robots. Le jazzman s'est inspiré des orchestrions, ces petits ensembles du XIXe siècle qui s'exécutaient sans être humain, résultat d'ingénieux procédés mécaniques. À ces procédés, Metheny confère des actualisations informatiques.

Il y fait jouer divers instruments et objets propices à l'exploration sonore : piano, claviers, marimba, vibraphone, cloches, basses, percussions, verre soufflé, instruments inventés. Pété, le concept ? Pour l'ingéniosité, si. Pour la résultante musicale, bof. On ne m'aurait rien dit, une écoute à l'aveugle m'aurait mené à conclure à l'énième album de Pat Metheny,  si ce n'est le déclin des impros - sauf celles de la guitare. Visiblement, les moyens l'emportent sur la musique qui n'en demeure pas moins dense, rigoureusement exécutée... et terriblement redondante. En ce qui me concerne, le défi que représente  la mise au point d'un tel drone musical en domine la finalité: la musique.

EXTRAIT : Expansion

JAZZ

Pat Metheny

Orchestrion

**1/2

Nonesuch