Une autre journée, une autre série de spectacles. Au septième jour des Francos, La Presse s’est offert une virée dans le Quartier des spectacles. Au menu : Corneille, Rosier, La Zarra, Virginie B et Édith Butler. Compte rendu en images et en mots.
Corneille, Édith Butler et Rosier Loin d’être seuls au monde aux Francos
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PHOTO DENIS GERMAIN, COLLABORATION SPÉCIALE
Ah ! la pop de Corneille ! Qu’on y adhère ou pas, nul doute, elle a le mérite d’être rassembleuse. La quantité de gens au rendez-vous mercredi en a témoigné. Une voix réconfortante, familière. Des rythmes toujours entraînants, galvanisants. Le tout présenté mercredi en grande pompe, avec un full band, 12 choristes (!) et une énergie à tout casser. Très beau moment lorsque Les Louanges s’est joint à la fête, pour l’interprétation de leur duo Crash.
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Corneille, qui vient de faire paraître un neuvième album en carrière, Encre Rose, s’est présenté vêtu d’un costume de circonstance, d’un rose néon. Sa musique est tout aussi gaie que son accoutrement, qu’il nous sorte les classiques ou de plus nouvelles pièces. Les grands moyens mis en œuvre pour épater la galerie sont convaincants. Le parterre bondé du Quartier des spectacles (au-delà de la rue Sainte-Catherine) a semblé complètement convaincu.
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PHOTO DENIS GERMAIN, COLLABORATION SPÉCIALE
Journée idéale pour déambuler dans le Quartier des spectacles à la recherche de découvertes ou d’un spectacle attendu depuis longtemps. Bien avant le grand retour de Corneille aux Francos, le centre-ville de Montréal grouillait de monde. En beau milieu de la semaine, le festival attire les foules, preuve de sa réputation tout comme de la qualité de sa programmation.
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Difficile de faire ses premiers pas devant un large public sur la plus grande scène qu’offrent les Francos. Un honneur, certes, dont La Zarra semblait avoir pleinement conscience. Mais un grand défi à relever. La mission est réussie pour l’artiste nouvellement arrivée dans le paysage musical québécois (la chanteuse fait surtout sa marque en France à l’heure actuelle). Ses morceaux, entre la chanson française et la pop anglo-saxonne, sont livrés par une voix qui nous rappelle une certaine Barbara. La Zarra a très certainement charmé bien des Montréalais.
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PHOTO DENIS GERMAIN, COLLABORATION SPÉCIALE
Virginie B est bourrée de style et de talent. De sa voix suave qui convainc instantanément, elle parle de faire l’amour, d’être soi-même envers et contre tout, de consommer des psychédéliques. La foule, sans être très dense, embarque dans sa proposition et absorbe l’énergie que l’artiste partage. Virginie B s’amuse avec sa voix, elle semble en faire ce qu’elle veut, par exemple lorsqu’elle échange avec le saxophone qui l’accompagne. Elle a présenté mercredi son album tout frais sorti, le superbe INSULA, à la fois soul, disco et résolument pop.
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PHOTO DENIS GERMAIN, COLLABORATION SPÉCIALE
Les festivaliers se sont amassés à 20 h à l’angle des rues Saint-Urbain et de Maisonneuve pour l’auteure-compositrice-interprète et incomparable conteuse Édith Butler. L’Acadienne et ses musiciens ont livré tout un spectacle. Entre chaque chanson, elle a pris le temps de raconter une anecdote (ou deux). La foule a ri de bon cœur, puis a dansé sur ses pièces, livrées avec énergie. « C’est toutes des jeunes », a-t-elle lancé en scannant la foule. Peut-être pas « toutes », mais le public était en effet de tous âges, entre ceux qui l’ont connue à ses débuts et ceux qui la découvraient peut-être pour la première fois sur scène.
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PHOTO DENIS GERMAIN, COLLABORATION SPÉCIALE
Quelle expérience ensorcelante que de voir Rosier sur scène ! Le sextuor majoritairement féminin dégage quelque chose d’envoûtant. Les voix de ses chanteuses et la qualité magnétique de ses compositions nous captivent dès la première note. Du folk, des inspirations trad, du groove… la formule fonctionne. Sur scène, des musiciens de talent et leurs instruments, en toute simplicité, en toute efficacité et « légèreté ». Sur enregistrement, leur plus récent essai, Légèrement, est convaincant. En spectacle, il prend tout son sens.