On connaît presque toutes les chansons par cœur du nouveau disque de Julien Clerc tellement on les a entendues.

Par Trenet (Boum), Piaf (Mon manège à moi), Aznavour (For me formidable, Que c’est triste Venise), Yves Montand (À bicyclette), Bécaud (Je reviens te chercher, L’important c’est la rose), Barbara (Vienne, Dis, quand reviendras-tu ? ) et on en passe. Par d’innombrables reprises aussi. Et voici maintenant les versions de Julien Clerc.

Tout ça est bien joli. Enveloppé d’arrangements élégants, très pros, très propres. Ce qui ne suffit pas à faire de l’album Les jours heureux un disque bien intéressant. En plus de proposer un répertoire archiconnu – il n’a pas creusé bien loin –, il le sert dans des versions sans grande imagination. En les mettant à sa manière, certes, c’est-à-dire en étirant les notes et en usant de ce trémolo qu’on lui connaît, mais en ne leur apportant rien de neuf.

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Ce manque de surprise laisse tout le loisir de s’attarder aux petites défaillances du chanteur, dont la voix si sûre est désormais hésitante dans les aiguës. Manque de coffre ici, d’élan là. Julien Clerc a voulu chanter ses immortelles, mais ses interprétations, elles, ne le resteront malheureusement pas.

Les jours heureux

Reprises

Les jours heureux

Julien Clerc

Musicor

5/10