Les ventes numériques de la musique enregistrée ont régressé pour la première fois au premier trimestre 2013, à 30,9 millions d'euros baissant de 5,2% sur un an, a annoncé vendredi le principal syndicat de producteurs du disque (SNEP) qui  relativise ce recul imputable selon lui à «des phénomènes conjoncturels» sur un marché stable.

«Une opération spéciale réalisée en 2012 par une major n'a pas été renouvelée en 2013 et les paiements en provenance de YouTube ont été arrêtés à la suite de la signature d'un accord avec la SACEM. Ces derniers n'ont repris qu'au second trimestre», a précisé le syndicat, refusant de fournir plus de détails.

Ces deux phénomènes ont eu un impact sur les revenus numériques de 1,6 million sur une baisse globale de 1,7 million d'euros.

En leur absence, souligne le SNEP, «le marché numérique aurait été stable alors qu'il est supposé être le vecteur de croissance du marché de la musique enregistrée». Sa part de marché reste stable à 29%.

Ce recul du numérique s'inscrit dans une baisse générale continue des ventes en gros de musique enregistrée qui ont reculé globalement de 6,7% en France au premier trimestre 2013 par rapport à la même période de l'année 2012, totalisant 107,9 millions d'euros, selon le SNEP.

Les ventes physiques ont poursuivi leur repli avec un nouveau recul de 7,3% à 77 millions d'euros.