Tusarniq signifie «belles sonorités» en langue inuite. Mais ce soir et demain, ce mot pour le moins exotique fera surtout référence à un jeune festival montréalais qui rend hommage à la culture du Grand Nord.

Non, on ne parle pas ici de sculptures en pierre à savon, mais d'artistes de la nouvelle génération, qui ont choisi de propulser le folklore du Nunavik dans le XXIe siècle, en lui insufflant une grosse dose d'urbanité et d'expérimentation.

Il y aura donc des chanteuses de gorge inuites (Taqralik Partridge, Evie Mark), mais aussi des DJ techno (DJ Madeskimo), du spoken word (Kinnie Starr), de la performance (Moe Clark et Emilie Monnet), de l'exploration sonore (Nimalan Yoganathan) et toutes sortes de métissages flyés et improbables.

«La culture inuite vient d'un autre monde, explique Ian Ferrier, fondateur de la manifestation, qui en est à sa deuxième année. Je ne voulais pas seulement l'encourager, mais l'exposer, pour qu'on puisse la comprendre. Pour plusieurs de ces artistes, un festival comme celui-ci est une porte d'entrée sur la reconnaissance et de nouvelles collaborations.» Taima Project n'était donc que la pointe de l'iceberg. Voyons voir ce qui se trame sous la surface.

Ce soir 21 h à la Sala Rossa (4848, boulevard Saint-Laurent) et demain soir 20 h 30 à la Casa del Popolo (4873, boul. Saint-Laurent). Infos : www.wiredonwords.com