Des milliers de personnes ont chanté et dansé lundi aux funérailles de la chanteuse argentine engagée Mercedes Sosa que Diego Maradona, venu lui rendre un dernier hommage, a qualifiée de «déesse de la liberté».

L'idole du sport argentin a caressé et embrassé le front de La Negra puis a déclaré: «Une des meilleures (chanteuses) est morte, il n'y en aura pas deux comme elle au chant. Mais surtout, c'est la déesse de la liberté qui est morte».

Militante communiste, la chanteuse, décédée dimanche à 74 ans à la suite d'une longue maladie, s'était exilée en Europe sous la dictature militaire en Argentine (1976-1983).

Surnommée La Negra en raison de sa chevelure noire, elle était le symbole d'un mouvement de renouveau de la musique folklorique, socialement engagé.

Son corps a été incinéré lundi au cimetière de La Chacarita après avoir été veillé par une foule qui n'a cessé de défiler depuis l'annonce du décès dans la chapelle ardente du Congrès argentin puis dans les rues empruntées par le cortège funèbre vers le cimetière.

La cérémonie d'incinération a rassemblé de nombreux fans qui ont chanté et dansé des airs traditionnels, notamment la fameuse chanson de Mercedes Sosa Solo le pido a Dios, en battant des mains et en agitant des foulards au rythme des guitares et des tambours.

Les cendres seront dispersées à Tucuman, sa ville natale, Buenos Aires et Mendoza, selon la dernière volonté de l'artiste qui a chanté avec Luciano Pavarotti, Sting, Joan Baez, Andrea Bocelli, Chico Buarque, Gal Costa ou Shakira.