Vingt deux organismes se regroupent autour du Vivier et présentent conjointement une saison de 15 programmes différents, échelonnés du 18 septembre au 20 mai prochains: musiques contemporaines de tradition classique, musiques électroniques, musiques improvisées, enfin tout le territoire des musiques nouvelles dites sérieuses.

L'objectif à plus long terme du Vivier, a-t-on souligné à grands traits lors du dévoilement de la programmation (lundi à la SAT) est de gérer une salle exclusivement consacrée à ce créneau.

Présentent (entre autres) des concerts pour la première saison du Vivier l'Ensemble contemporain de Montréal, Totem contemporain, la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ), le quatuor de saxophones Quasar, Code d'Accès, Réseaux des arts médiatique, In Extensio, le Quatuor Molinari, SuperMusique, etc.

«Nous devenons diffuseurs, avec pour objectif la création d'un lieu exclusivement consacré à toutes ces musiques que nous croyons sous-diffusées. En septembre 2008, nous avons créé un happening, nous y avions présenté une variété de musiques représentatives du Vivier. Cette année, nous avons mis sur pied une vraie saison de concerts», explique Danielle P. Roger, directrice artistique de l'organisme SuperMusique et présidente du conseil d'administration du Vivier - dont le nom s'inspire de feu Claude Vivier, grand compositeur québécois s'il en est.

Ce «carrefour des musiques nouvelles», souligne-t-elle en outre, se construit sur trois principes moteurs: la diffusion (l'organisme achète et diffuse des concerts), la codiffusion avec les organismes membres (chacun présente sa propre programmation bien au-delà de celle du Vivier qui en reprend certains éléments), la location aux membres pour d'autres fonctions - répétition, accueil permanent d'organismes, etc. Le taux d'occupation minimum de la salle de concert serait de 200 jours par an.

«Tous les organismes membres ont mis la main à la pâte. Le Vivier ne pouvant compter sur un personnel salarié, nous avons tous travaillé très fort. C'est d'ailleurs la troisième fois depuis 1990 que le milieu des musiques nouvelles essaie de concrétiser cette idée d'un lieu commun. Pour que cette fois soit la bonne, il fallait créer un véritable front commun», souligne Pierrette Gingras, directrice générale de la SMCQ et première vice-présidente du Vivier.

Ainsi, la salle de concert souhaitée par le nouvel organisme comprendrait entre 250 et 400 places, en plus d'offrir des salles répétition et accueillir des organismes comme le Centre de musique canadienne. Selon Pierrette Gingras, ce lieu serait financé par l'État à hauteur de 45 %. «Nous n'avons pas les moyens d'acheter et aménager un édifice (nos estimations dépassent les 6 millions $), nous cherchons plutôt un lieu qu'on nous prêtera, qu'on nous louera et qu'on nous aidera à aménager», indique la vice-présidente.

Elle croit d'ailleurs que le projet de lieu du Vivier devrait se concrétiser au plus tard dans deux ans. «Nous avons déjà un lieu en vue mais nous ne pouvons en dévoiler l'emplacement pour l'instant. Cet automne, nous serons à a croisée des chemins.»

Danielle P. Roger, pour sa part, souhaite que Le Vivier élira domicile dans le quartier des spectacles.

«Ce qu'on vise ultimement, c'est l'accroissement de notre public. Nous nous inspirons notamment de l'Agora de la danse qui, grâce à un lieu permanent, a fait croître son public de 400 % au cours des derniers dix ans.»

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Pour infos: www.saisonlevivier.ca