Il y a cette femme qui décide de se venger cruellement de la trahison de son mari. Ce mariage litigieux entre un jeune musulman et son amoureuse juive. Ou encore ce garçon trisomique pris en main par son grand-père.

Dans la Casbah de Tanger, les rues de Marrakech ou encore les riches quartiers de Casablanca, le Prix Goncourt Tahar Ben Jelloun nous entraîne dans le Maroc d’hier et d’aujourd’hui à travers ces 14 nouvelles courtes dont le ton oscille entre humour et sarcasme.

On découvre par la plume de l’écrivain franco-marocain un pays qui n’apparaît ni sur les cartes postales ni dans les guides de voyage, mais surtout une société lestée par le poids des traditions. De l’harmonie qui régnait entre les différentes communautés, avant la guerre des Six Jours, jusqu’à la répression des années de plomb, il brosse avec légèreté le portrait d’un peuple pris entre le carcan de la religion et la libération des mœurs – sans oublier ces expatriés qui décident de retourner au pays et s’embourbent dans les dédales de la bureaucratie marocaine. Des histoires savoureuses, qui embaument l’air d’un doux parfum de couscous.

Au plus beau pays du monde

Au plus beau pays du monde

Seuil

256 pages

7/10