C’est un premier roman assez prometteur qu’on découvre dans ce polar signé par la cocréatrice de la série policière française Profilage.

Léonie, qui est psychologue à Paris, n’a pas eu de nouvelles de sa sœur depuis près d’un an. Lorsque celle-ci lui donne rendez-vous après des mois de silence, sa surprise est encore plus grande puisque ce n’est pas sa sœur qu’elle découvre dans l’appartement où elle devait l’attendre, mais un nourrisson. S’enclenche une enquête pour retrouver la disparue – enquête dans laquelle Léonie se retrouve entraînée un peu malgré elle par la singulière commandante Fenneteaux. On découvre peu à peu un amour maternel toxique qui nous mène à un étrange hameau dont les habitants expérimentent un mode de vie inspiré du Moyen Âge.

Tout y est pour qu’on s’accroche à l’intrigue assez vite et qu’on ait envie de poursuivre sa lecture : deux héroïnes attachantes qui ont chacune leurs bêtes noires, une dose suffisante de suspense et une écriture incisive doublée de dialogues aux répliques bien senties. Le seul reproche qu’on pourrait faire à ce polar, c’est d’être resté en surface tout en s’offrant un dénouement un peu trop facile – un procédé qui fonctionne très bien pour une série télé policière diffusée à des heures de grande écoute, mais qui laissera peut-être certains habitués du genre sur leur faim.

Les liens mortifères

Les liens mortifères

Albin Michel

297 pages

6,5/10