À n'en point douter, les frères Guy et Howard Lawrence sont de jeunes sorciers de l'électro anglaise. Est-il besoin d'ajouter que leur prestation dominicale sous la bannière Disclosure était très attendue; l'aire de la scène Piknic Électronik était bondée.

Dans le casque d'écoute, ce mélange de house, UK Garage, nu disco et soul est à jeter par terre. Sur scène? Spectacle tout à fait acceptable, mais en deçà des attentes. Malgré le jeu en temps réel de ces réalisateurs très doués (basse électrique et percussions), la proposition était trop mince par moments. Le son n'était pas assez immersif pour qu'on s'y abandonne totalement.

Pour la plupart tirées de l'excellent opus Settle, ces chansons sont superbement construites, comportent des rythmes contagieux et une diversité de riffs et textures, mais... doivent être repensés pour leur exécution devant public. Si ce n'est que pour la présence virtuelle de ces très superbes chanteuses recrutées dans le cadre de ce projet, notamment Aluna George, Sasha Keable, Sinead Harnett, la soliste de London Grammar, Eliza Doolittle, Jessie Ware.

Fort heureusement, cette dernière était aussi invitée hier à Osheaga; elle a pu se joindre à Disclosure et ainsi offrir la meilleure part du concert. On s'est dit alors que la facture du tandem était clairement supérieure lorsqu'une chanteuse en chair et en os en étoffe le répertoire. Enfin... laissons à ces mecs le temps de peaufiner leur approche, l'occasion de se faire les dents. Après tout, ils sont au tournant de la vingtaine!