De passage vendredi soir et samedi au Centre Bell dans le cadre du Festival international de jazz de Montréal, Michael Bublé vient d'amorcer une tournée d'une cinquantaine de concerts qui le mènera des deux Amériques à l'Europe. En conférence téléphonique avec La Presse et d'autres médias canadiens, il a abordé son nouveau spectacle et sa vie de tournée en compagnie de sa jeune famille.

«Ce que les gens vont le plus apprécier de ce spectacle, c'est son équilibre, dit-il. La dernière fois que j'ai fait une tournée ici, au Canada, c'était pour mon album Crazy Love, et je crois que je parlais un peu trop pendant le spectacle, qu'il n'y avait pas assez de chansons. C'était peut-être une question de confiance, et même un peu de paresse de ma part.»

Ce nouveau spectacle est beaucoup plus riche en musique que le précédent, et plus varié, assure le chanteur.

On entendra des chansons de son dernier album, To Be Loved, mais le crooner canadien ne manquera pas de se gâter tout en faisant plaisir à ses fans, qui ont tous une chanson préférée de lui. Pour sa part, celle qu'il préfère dans son répertoire est A Song For You, de Leon Russell.

«C'est une chanson qui donne l'impression étrange d'avoir été écrite précisément pour moi et pour mon public, au moment même où je la chante. J'espère que je vais pouvoir la chanter pour le reste de ma vie.»

Tournées en famille

L'an dernier, Michael Bublé et sa conjointe, l'actrice argentine Luisana Lopilato, sont devenus les parents d'un petit garçon qui fêtera bientôt son premier anniversaire, Noah. Le fait d'être père lui permet d'être un meilleur musicien, selon lui. Et le fait d'être en tournée n'empêchera pas le chanteur de regarder fiston souffler l'unique bougie de son premier gâteau!

Le chanteur affirme que la paternité lui a enlevé beaucoup de pression et de stress au sujet de sa musique et de sa carrière. «C'est encore important pour moi, mais ma priorité est ma famille. Je me sens tellement plus libre et j'ai plus de plaisir à me mettre au piano pour composer. Mon fils est parfois sur mes genoux en train de frapper du poing sur le piano, et je me dis tout simplement combien la vie est belle.»

Les responsabilités familiales ont même un impact positif sur la qualité de ses spectacles, selon lui.

«Pendant la tournée Crazy Love, j'ai commencé à me décevoir moi-même parce que je n'étais pas à mon meilleur, ni vocalement, ni mentalement, ni physiquement. J'ai réalisé qu'il fallait que je sois plus en forme. Les gens qui achètent des billets méritent d'avoir le meilleur. À la fin de ma carrière, je veux laisser le souvenir d'un grand entertainer. Alors il est bon d'avoir ma femme et mon fils avec moi quand je suis en tournée. Ils m'aident à rester plus discipliné et plus concentré.»

Au Centre Bell, les 4 et 5 juillet, 20h