Véritable pont numérique entre Elektra et Mutek, le 7e festival Sight and Sound s'ouvre aujourd'hui et se déroule jusqu'à dimanche dans quatre lieux à Montréal. Une vingtaine d'artistes de huit pays y prennent part, une initiative du centre Eastern Bloc, en proposant, entre autres, six performances, trois installations et autant d'interventions publiques sur le thème «Hyperlocal». «Des oeuvres qui sortent des sentiers battus et qui ont des messages à faire passer», explique Eliane Ellbogen, directrice artistique.

RIE NAKAJIMA

«C'est une architecte et une sculpteure sonore. Sa performance va dépendre des sonorités de la salle même», décrit Eliane Ellbogen. D'origine japonaise, l'artiste utilise des matériaux audio et des objets trouvés pour créer un mini-orchestre de rythmes et de sons malléables presque à l'infini.

Jeudi à 21 h, Eastern Bloc, 7240, rue Clark.

EMMANUEL LAGRANGE-PAQUET

Le Québécois travaille à la jonction de l'installation et de la vidéo en utilisant, bien sûr, le numérique. Réalisée en résidence à la Chambre blanche de Québec, son oeuvre You Never Know (Les cosmos imaginaires) permet la création de «constellations» qui sont ponctuées de chansons pop.

En ouverture de festival, ce soir à 20 h, Eastern Bloc.

NICOLAS MAIGRET

L'artiste français lance des drones dans la foule. Sa performance Drone.2000 remet en question l'attrait occidental récent pour cette technologie d'apparence ludique, enfantée par la recherche militaire. Animés par des algorithmes précaires, ces objets autonomes survolent le public et représentent une menace tangible!

Samedi à 20 h, Eastern Bloc.

MARTIN HOWSE

Également amateur d'objets épars comme Nakajima, le Britannique y ajoute des éléments organiques. Sa performance Substrate comprend de l'équipement de récupération, des logiciels, mais aussi des matériaux électrochimiques. Martin Howse fait penser à un savant fou qui fait émerger des sons du sol même.

Performance: jeudi à 21 h, Eastern Bloc, et atelier: dimanche à 10 h, Eastern Bloc.