Après son condo à Outremont et une partie de son hôtel centenaire aux Îles-de-la-Madeleine, que retaperait Julie Snyder dans une éventuelle troisième saison de sa docuréalité Le Jour J sur les ondes de Canal Vie ?

Les bureaux de sa société Productions J, au coin de la rue Atateken et du boulevard René-Lévesque, à Montréal ? « Les prochaines rénovations, je vais peut-être les faire sur mon propre corps, je voudrais vraiment me faire refaire les seins », rigole Julie Snyder en entrevue.

Il s’agit d’une blague, bien sûr. Car l’animatrice et productrice a) craint l’anesthésie générale comme la peste, donc adieu les gros travaux de façade, et b) Julie n’a pas encore discuté d’un troisième chapitre du Jour J, qui a été l’émission la plus populaire de Canal Vie la saison dernière, ni paraphé de contrat.

PHOTO TIRÉE DU SITE DE L’ÉMISSION

Julie Snyder devant son hôtel aux Îles-de-la-Madeleine

 Le Jour J, c’est une émission prenante à faire. Mais je dis toujours que c’est mon émission préférée, car la caméra me suit dans ma vie d’animatrice, de productrice, de mère et de rénovatrice. C’est un très gros projet, on a même eu à composer avec l’ouragan Fiona cette année.

Julie Snyder

Tournée en grande partie aux Îles-de-la-Madeleine, la deuxième saison du Jour J a détaillé la restauration et l’agrandissement de La Saline, une maisonnette qui jouxte l’Hôtel de la Grave, à Havre-Aubert, hôtel patrimonial qu’a racheté Julie Snyder en pandémie.

C’était sympathique comme projet, certes. Reste que les moments les plus captivants du Jour J 2 n’ont pas concerné la pose de fenêtres écologiques dans le pavillon secondaire ou l’achat de calorifères pour la salle de bains accessible aux personnes à mobilité réduite, disons-le, mais bien quand la démone a ouvert la porte de son intimité.

En vrac, il y a eu la visite en catastrophe de Julie chez l’ophtalmologiste parce qu’elle voyait des corps flottants, la fois où son chien Coconut a été expédié d’urgence chez le vétérinaire Sébastien Kfoury à Brossard, la préparation d’une seule valise en prévision du Grand Prix de F1 de Miami, la robe coincée à la douane qui n’a jamais été étrennée au bal des printemps du MAC, la fête d’anniversaire chez Holt Renfrew avec Marjo comme invitée surprise. Voilà où ce Jour J brille et divertit, je trouve.

Aussi, chapeau d’avoir inséré des séquences où Julie Snyder, très intense, tape sur les nerfs de ses employés (qui parlent même dans son dos) ou quand elle radote à propos de ses péripéties de voyage au Mexique. C’est ce qui rend le Jour J plus authentique et moins infopub, même si les commanditaires y pullulent.

Le Jour J a insisté, avec humour, sur les obsessions et compulsions de Julie : les bardeaux de cèdre blanc, la couleur aubergine, le recyclage, l’art local, l’ergonomie et les étiquettes pour tous les objets qui l’entourent.

Je ne me mêle pas des montages, sauf s’il y a quelque chose qui crunche. On laisse les moments où j’ai l’air folle, même si c’est dur sur l’orgueil. On n’aseptise rien. C’est peut-être pour ça que l’émission est populaire.

Julie Snyder

Suggestion pour la suite du Jour J, si Canal Vie le renouvelle : pourquoi ne pas tamiser l’aspect réno-déco pour se concentrer sur la vie personnelle et professionnelle de Julie Snyder ? Un peu comme le font les célèbres sœurs Kardashian sur Disney+, où elles amènent leurs fans à l’intérieur de leurs McMaisons vides de Calabasas, en Californie, ou dans les coulisses de leurs multiples séances de photos.

Imaginez si des caméras du Jour J avaient capté les réunions de gestion de crise pendant Occupation double : Martinique. Ç’aurait été savoureux.

Après deux saisons du Jour J, l’entourage de Julie Snyder est également devenu connu du grand public, qu’il s’agisse de la productrice au contenu Madeleine Cantin, du designer Félix Marzell ou de la styliste Emmanuelle Rochon, qui apparaît actuellement dans une émission de mode de la plateforme Vrai de Vidéotron.

En ligne depuis mardi, cette charmante nouveauté s’appelle La robe. Concept ? Super simple. Les stylistes Emmanuelle Rochon et Craig Major accueillent deux candidates qui cherchent une robe à porter lors d’un évènement spécial comme une croisière, un mariage ou une conférence. Les deux stylistes, qui se livrent une compétition amicale, jamais méchante, fouillent d’abord dans les placards des concurrentes pour mieux cerner leurs goûts.

PHOTO TIRÉE DU SITE DE VRAI

Craig Major et Emmanuelle Rochon

Ensuite, les deux stylistes proposent chacun une robe à la participante, qui devra trancher : enfilera-t-elle la robe choisie par Emmanuelle ou celle sélectionnée par Craig ? Un procédé qui s’apparente à celui des plans de designer dans Des idées de grandeur dans ma cour.

Les amies et proches ont aussi leur mot à dire dans le choix final du vêtement. Les deux stylistes essaient également d’influencer le vote en notant les trucs qui retroussent dans la robe de leur adversaire.

Ç’aurait été cependant chouette d’indiquer la marque et le prix des robes montrées. Et je veux acheter le t-shirt du magazine New York d’Emmanuelle Rochon, bon !