On y a cru, un court instant, à la débandade de l’After-party, cette alliance majoritaire de neuf joueurs qui domine outrageusement la maison-studio de Big Brother Célébrités, au déplaisir de plusieurs fans (bonsoir !).

Natalie Choquette avait exposé les intentions machiavéliques de ce groupe contrôlant, Alexandre Despatie avait de nouveau sauvé sa peau tatouée du bloc d’élimination, Benoît Gagnon piaffait de revenir mettre la hache dans l’After-party et des tensions internes déchiraient même cette puissante alliance, à un défi d’imploser.

Puis, comme une pyramide de canettes miniatures, nos espoirs se sont écroulés le temps d’un tremblement (essentiel). Le comédien Martin Larocque, un joueur peu intéressant et zéro motivé, a battu le redoutable animateur Benoît Gagnon dans la contre-attaque pour regagner sa place dans l’aventure et LeLouis Courchesne, un concurrent de plus en plus détestable, a été couronné patron de la maison. Au secours, simonaque.

Conséquence : on s’embarque dans une autre semaine prévisible où des humoristes trop confiants sacrent à la porte, un à un, les doyens du jeu, sans que personne ne lève le petit doigt. Maudit que c’est fâchant à regarder.

Et oui, c’est du sérieux, Big Brother Célébrités. On scrute les épisodes comme d’autres décortiquent des parties du Canadien de Montréal. Au moins, notre saison ne dure que trois mois, courage à tous ceux et celles que ces « analyses » savantes, hum, hum, rebutent. Heureusement qu’après Big Brother Célébrités, il y aura Survivor Québec, L’île de l’amour et Si on s’aimait, qui attendent nos commentaires pas toujours constructifs. Donc, hourra pour nous.

De retour à l’After-party de Big Brother, en fonctionnant à neuf membres permanents, cette alliance sécurise sa suprématie pour de nombreuses semaines. Stratégiquement, c’est brillant. D’un point de vue de téléspectateur, ça débouche sur des émissions linéaires et devinables.

Heureusement, Zoé Duval et Marianne Verville, les deux « twins » sympathiques, ont eu le flair de prendre un pas de recul de l’After-party. Ce duo perspicace songe à tendre une perche (olympique) à Alexandre Despatie, qui joue une partie très propre.

L’ex-plongeur n’abandonne jamais, il garde une attitude positive et s’avère une des recrues les plus efficaces de la cuvée 2023.

Par contre, l’exercice du pouvoir ne sied pas bien à l’humoriste Coco Belliveau, qui risque de se brûler — avec ses briquets boucles d’oreille – à la façon de Michelle Desrochers en nouant des alliances avec tout ce qui bouge. Ma préférée, Mona de Grenoble, commence elle aussi à couler doucement, plusieurs de ses manigances lui explosant au visage, toujours bien maquillé, il faut lui donner ça. Mais qu’on lui fournisse de la colle à faux cils plus résistante, ça presse.

À la tête de ce vol d’outardes, pour citer l’analogie aviaire de Marie-Christine Lavoie, il y a LeLouis Courchesne, qui en mène très large, trop large, sur la terrasse. Avec Coco Belliveau, Liliane Blanco-Binette et Anas Hassouna, il se prépare à la dissolution du groupe initial des neuf colocs, ce que nous sommes des milliers à espérer et à incanter, façon Natalie Choquette qui tient une caisse de balles en plastique à bout de bras.

Il est grand temps que le party finisse pour ces gens devenus un peu trop arrogants.

Toi et moi, au sommet !

Du côté de La voix, soirée relax où la coach Marjo a recruté, dimanche, la candidate la plus âgée de l’histoire du concours musical de TVA.

Il s’agit de Nadia-Lyse Perrone, 76 ans, qui avait déjà enregistré un 45 tours, il y a 60 ans, soit une pièce de Stéphane Venne qui s’intitulait Le voyou. Nostradumas ne miserait cependant pas un vieux deux sur ses chances de triompher.

L’animatrice de Rouge FM Julie St-Pierre, qui a été découverte dans MixMania en 2002, a charmé Marc Dupré avec sa relecture de You Oughta Know d’Alanis Morissette.

Come on everybody, c’est le temps de s’envoler, comme le chantaient Aucun Regret et Défense urbaine.

Ancien patient de la thérapeute Louise Sigouin à Si on s’aimait, Sebz n’a pas eu la même réaction avec sa reprise de Je voudrais voir New York de Daniel Lavoie. Aucun fauteuil n’a pivoté pour lui. Bonjour la blessure de honte.

Corneille continue d’impressionner dans sa nouvelle position de coach. Il est éloquent, pertinent, clair, il s’exprime avec classe, et ça marche chaque fois.

J’adore Marjo, c’est notre meilleure rockeuse, et de loin, mais dans ce rôle d’entraîneuse, il faut qu’elle apprenne à mieux se vendre auprès des futures stars. Elle a tant à offrir à la relève, et c’est comme si elle-même ne croyait pas à son potentiel de coach.

Chose certaine, on ne reprochera pas à Marjo d’être téteuse ou mielleuse. À l’opposé de ses camarades, elle parle peu, bouge beaucoup, et est plutôt énigmatique, hermétique, comme dans son classique Impoésie. Point fort de Marjo : elle a allumé sur Will, 25 ans, de Drummondville, un des concurrents les plus originaux de cette troisième ronde des auditions à l’aveugle. Il a repris Where Did You Sleep Last Night, popularisée par Nirvana en 1993.

L’agent de bord affecté aux voyages du Canadien de Montréal Dominic Lafond, 41 ans, a pris son envol dans l’équipe de Mario Pelchat. Son trajet sera-t-il celui d’un transatlantique ou d’un simple Toronto-Montréal ? Ça sent le débarquement dans la Ville Reine.