Oui, le titre de cette chronique fait très « piège à clics », très Monde de stars. Mais c’est pour une excellente cause. Vous devez regarder le thriller d’horreur survivaliste Yellowjackets, dans lequel l’actrice québécoise Sophie Nélisse a décroché un des rôles principaux aux côtés de Christina Ricci et Juliette Lewis, deux icônes des années 90.

C’est gore, brillant, intrigant, glauque, épeurant et bourré de mystères à élucider. En fait, Yellowjackets s’inspire fortement de Lost et des films Alive et Midsommar. Séparés, les ingrédients de la série paraissent disparates et incompatibles. Ensemble, ils forment cependant une recette gagnante. Sans ciller, j’ai dévoré les trois premiers épisodes sur un total de dix. C’est une des meilleures productions de genre des derniers mois, vraiment.

L’histoire de Yellowjackets, dont le premier épisode est offert depuis dimanche sur le service Crave de luxe, se sépare en deux époques : 1996 et 2021. En 1996, une équipe de soccer d’élite du New Jersey — les Yellowjackets – saute dans un jet privé à destination de Seattle, où se disputeront les championnats nationaux juniors.

Les jeunes joueuses, qui s’apprêtent à entrer à l’université, incarnent toutes un stéréotype d’adolescente de 18 ans : la droguée, l’hyperperformante, la croyante, la nerd, la cool, la rejet ou la lesbienne dans le placard. Sophie Nélisse interprète la sportive passive-agressive, qui a été admise à la prestigieuse Université Brown.

Parenthèse : la trame sonore accolée aux scènes de 1996 est géniale : Liz Phair, The Cranberries, Hole, Portishead et les Smashing Pumpkins, jolie façon de revivre les partys enfumés de l’époque.

La nostalgie passe aussi par les pagettes, les chemises grunge en flanelle et les téléphones en forme de grosses lèvres rouges qu’utilisent les personnages.

De retour à l’intrigue principale, l’avion des filles s’écrase dans le bois au milieu de nulle part. C’est ici que le cauchemar débute. Et il durera très, très longtemps, seigneur.

PHOTO PAUL SARKIS, PAUL SARKIS/SHOWTIME

Christina Ricci incarne le personnage de Misty.

Car la plupart des membres de l’équipe de soccer survivent au crash. Mais personne ne les retrouve — vous comprendrez pourquoi au deuxième épisode — et les filles passeront 19 mois en forêt, sans contact avec la civilisation. Ajoutez à ce calvaire des phénomènes paranormaux, qui amenuiseront encore plus leurs chances de survie.

Saut dans le temps en 2021, maintenant. Les rescapées de 1996 ne se parlent plus et mènent des existences banales. Une d’entre elles (Juliette Lewis) sort de désintox, une autre s’emmerde dans sa vie monotone de femme au foyer. Toutes ont cependant juré, craché de ne jamais dévoiler ce qui s’est réellement passé dans les bois pendant ces 19 mois d’enfer.

Mais quand une ancienne membre des Yellowjackets se lance dans une course au Sénat, le passé du groupe ressurgit, et c’est laid. Les rumeurs de cannibalisme remontent à la surface et les ex-joueuses du secondaire reçoivent des cartes postales mystérieuses de quelqu’un qui connaît leurs secrets les plus noirs.

Le récit de Yellowjackets valse habilement entre 1996 et 2021. En 1996, la série trempe plus dans l’horreur et les trucs sanguinolents. Isolées et en mode survie, les filles sombrent dans la violence et les rapports de force bougent.

En 2021, il s’agit plus d’un drame psychologique, qui montre les conséquences du traumatisme grave qu’elles ont toutes essayé d’enfouir. Les performances des actrices adolescentes s’arriment parfaitement à celles de leurs collègues adultes. Le choix des actrices a été fait avec grand soin.

Mention spéciale à Christina Ricci, toujours épatante dans des rôles de femmes excentriques, mais étrangement attachantes. La version française de Yellowjackets sortira cet hiver sur Crave et Super Écran.

Le nouveau top 10 de Netflix

Vous êtes curieux de savoir quelles séries ou quels films de Netflix cartonnent dans différents pays ? Le géant américain a mis en ligne un nouveau site web qui permet d’obtenir des chiffres très précis sur la popularité de son catalogue. Au Canada, Narcos : Mexico (saison 3) domine le palmarès de la semaine, suivi de Big Mouth (saison 5), Maid, You (saison 3) et Squid Game.

Consultez le top 10 de Netflix

Netflix publie également son top 10 planétaire et rend public le nombre d’heures de visionnement hebdomadaire de chacune de ses séries. Par exemple, entre le 8 novembre et le 14 novembre, la série Narcos a généré 50 290 000 heures de visionnement, contre 29 480 000 pour Maid. Le film le plus populaire de Netflix demeure Bird Box avec 282 020 000 heures visionnées dans les 28 jours ayant suivi sa sortie.

En télévision, la série coréenne Squid Game reste la série la plus regardée — et de très loin — de l’histoire du service. Bridgerton se classe au deuxième rang. La Casa de Papel termine troisième.