Votre courriel/appel est important pour nous. Sérieusement, c’est très vrai. Voici une liste de vraies questions qui m’ont été posées par de vrais lecteurs à propos de notre merveilleux monde – pas toujours vrai – de la télé québécoise.

Alors, réchauffez votre fond de café Nabob, passez un chiffon sur vos lorgnons, car telle une Da-Xia Bernard rivée à son gros iMac, j’ai déterré les réponses. Et paf, je les dépose sur le bureau de (insérez ici le nom d’un enquêteur du 31) avec un gros sourire étampé sur le visage.

Débutons avec Marc Langlois, qui s’interroge : « Est-ce que les invités d’En direct de l’univers sont obligés, par leur contrat, de demander que Luce Dufault leur chante une chanson ? »

Marc soulève un bon point. Luce Dufault fait partie des meubles de cette excellente émission de Radio-Canada, au même titre que les choristes sur le Red Bull.

Mais ce type de contrat n’existe pas. Écoutons la réponse de France Beaudoin elle-même : « Luce Dufault fait partie des préférés qui sont nommés dans les top 5 toutes les semaines. Sur 25 émissions dans une année, Luce est nommée dans le top 5 au moins 19 fois. C’est hallucinant de voir combien de fois elle est nommée par les invités », explique l’animatrice et productrice d’En direct de l’univers. Conclusion : les samedis (soir) de scotch nous enchantent encore.

Passons à Jean Tourangeau, qui s’interroge : « Pourquoi ARTV s’entête à rediffuser toujours les mêmes séries comme Le temps d’une paix, Cormoran ou Les belles histoires des pays d’en haut ? » D’abord, il s’agit d’une mesure gouvernementale préventive pour empêcher que Jean-Sébastien Girard de La soirée est (encore) jeune tombe en dépression. Aussi, ces contenus nostalgiques sont très, très appréciés du public d’ARTV, précise la porte-parole de Radio-Canada, Julie Racine.

« ARTV bonifie constamment sa programmation en tenant compte des téléspectateurs qui proposent des séries telles que Les dames de cœur, Du tac au tac, Moi et l’autre ou La petite patrie. Mais Le temps d’une paix, Cormoran et Les belles histoires demeurent les séries les plus demandées d’une saison à l’autre », rappelle Julie Racine.

PHOTO ANDRÉ LE COZ, ARCHIVES RADIO-CANADA

Les belles histoires des pays d’en haut

Enchaînons avec la question de Noémie Ouellette : « Quel est l’intérêt pour les réseaux de mettre en ligne certaines séries sur leur plateforme payante (Club illico, Extra de Tou.TV) plusieurs mois avant la diffusion à la télé traditionnelle ? » D’abord, ça leur permet d’engranger des recettes supplémentaires grâce aux abonnements. Je cède maintenant l’antenne à Christiane Asselin, directrice principale de Tou.TV. « L’intérêt est de rendre disponible la série en exclusivité et, surtout, en rafale. Cela permet aussi de faire connaître et de créer un engouement autour de ces séries », répond-elle.

La parole est à Josyka Lévesque : « Pourquoi ce sont toujours les mêmes pubs qui se répètent quand on regarde un contenu en ligne ? » Tant sur Noovo.ca que sur TVA+ ou n’importe quelle autre plateforme web, ça se produit tout le temps. Et c’est lourd. Explications. Il s’agit d’une simple question de gestion d’inventaire, dit Dominique Gagnon des relations publiques de Bell Média, qui exploite Noovo.ca, entre autres.

Par exemple, prenons Cook It ou Nintendo. Ces entreprises achètent un nombre de vues sur Noovo.ca ou TVA+ pendant une période très précise. Du genre : 30 000 vues de leur pub en 10 jours. Pour honorer ce contrat dans le temps convenu, Noovo.ca ou TVA+ doivent souvent nous mitrailler avec le même annonceur. C’est plate de même. Il faut vider la banque.

PHOTO FOURNIE PAR TVA

L’animateur du Tricheur, Guy Jodoin

Nous sommes avec Linda Latouche, qui se demande : « Pourquoi persiste-t-on à nous faire croire que Le tricheur de TVA est enregistré au quotidien alors que nous savons très bien que c’est tourné d’avance les week-ends ? » Très chère Linda, d’abord, pourquoi vouloir à tout prix briser la magie du petit écran, Seigneur ? Aussi, de faire référence à des jours précis pendant les épisodes du Tricheur permet de renforcer le lien de proximité avec le téléspectateur, qui se sent accompagné dans sa semaine. Pas plus compliqué que ça.

Au tour de Louise Clément : « Comment se fait-il que le Centre de l’information n’a pas encore été déménagé dans la nouvelle Maison de Radio-Canada ? » Le départ de la vieille tour a été prolongé jusqu’en décembre 2022 et s’effectue en plusieurs étapes. Toutes les équipes radiophoniques ont migré dans leur nouvel espace, angle Papineau et René-Lévesque. Le National Week-end de RDI se fait dans les nouveaux locaux. Les émissions 24/60 et Zone économie suivront en octobre. Et ainsi de suite, jusqu’à la fin de 2022.

PHOTO YAN TURCOTTE, LE SOLEIL

Sophie Lorain et Rachel Graton dans la série Portrait-robot

On parle à Nadia Collard, qui s’inquiète : « Est-ce qu’il va y avoir une deuxième saison de Portrait-robot sur le Club illico ? » Selon mes espions, oui, c’est confirmé. Le tournage s’amorcerait à l’hiver, pour une diffusion au début de l’été ou à l’automne 2022.

Enchaînons avec Geneviève Pouliot : « Un retour des Chefs ! au printemps 2022 est-il envisageable ? » Oui, même si le feu vert n’a pas été donné officiellement. Il reste que ça sent bon, si la COVID-19 ne s’invite pas au souper, évidemment.

Nous discutons maintenant avec Jean-Sébastien Tremblay : « Souhaites-tu une version Laval ou Brossard des Real Housewives ? » Oui, parce que ça ne pourrait pas être pire que la dernière saison des Real Housewives de New York, qui a été pourrie. Et non, parce qu’en excluant Kathy Hilton du chapitre de Beverly Hills, qui ici a les moyens d’embaucher un majordome français qui sert du caviar avec des gants blancs sur de l’argenterie valant le prix d’une hypothèque à Carignan ?

Finalement, dans le même sillon, ouvrons le micro de Dominique Gilbert : « À quand la mise à mort des téléréalités ? » Jamais, voyons donc ! Laissez notre Louise Sigouin – et ses plateaux de charcuteries – tranquille. Et laissez la nouvelle génération déparler sur des Bulles de nuit à grands coups d’ils « sontaient », s’il vous plaît.

Merci d’avoir été à l’écoute. On se retrouve bientôt pour un tour de questions pour un (mini) champion.