(Oslo) Des militants écologistes ont tenté sans succès vendredi à Oslo de se coller les mains sur Le cri, le chef-d’œuvre emblématique du peintre norvégien Edvard Munch, pour dénoncer contre l’industrie pétrolière en Norvège, a annoncé la police.

Des gardiens du musée national d’Oslo sont intervenus et la toile, protégée par une vitre, n’a pas été abîmée, a indiqué la police de la capitale norvégienne sur Twitter.

« Je crie quand les gens meurent ! », a hurlé l’une des deux personnes arrêtées pendant l’action, selon les médias norvégiens. « Je crie quand les politiques ignorent la science », a crié l’autre.

L’incident, qui a eu lieu vers 5 h 30, est le dernier d’une désormais longue série d’actions de militants pour le climat dans plusieurs grands musées dans le monde, afin de dénoncer le manque d’attention dont souffre selon eux la cause climatique.

« Nous sommes au musée national après un appel des gardiens. Ils ont maîtrisé trois personnes, dont deux qui ont essayé de se coller au tableau », a dit la police d’Oslo.

PHOTO STIAN LYSBERG SOLUM, ASSOCIATED PRESS

L’incident, qui a eu lieu vers 5 h 30, est le dernier d’une désormais longue série d’actions de militants pour le climat dans plusieurs grands musées dans le monde, afin de dénoncer le manque d’attention dont souffre selon eux la cause climatique.

« Ils n’ont pas réussi, mais il y a des traces de colle sur la vitre. Pas de dommage signalé pour le tableau ».

Une organisation baptisée Stop à l’exploration pétrolière a revendiqué l’action auprès du magazine culturel norvégien Tidens ånd, affirmant qu’elle avait pour but de « réveiller les gens de leur apathie » afin d’« arriver au débat que nous voulons avoir ».

La ministre norvégienne de la Culture Anette Trettebergstuen, a qualifié l’action d’« inacceptable ».

La Norvège est de loin le premier producteur de pétrole en Europe de l’Ouest, et fait face à des critiques croissantes sur l’exploitation pétrolière.

Datant de 1893, l’œuvre de Munch est devenue le symbole de l’angoisse existentielle. Elle montre un visage aux apparences humaines tenant sa tête entre ses mains, exprimant l’horreur avec un ciel tourbillonnant en toile de fond.

Près d’une centaine de grands musées à travers le monde ont publié une déclaration commune jeudi pour dire que les militants visant les œuvres « sous-estiment gravement » les dommages qu’ils peuvent causer.

Ces dernières semaines, des militants proclimat ont par exemple collé leurs mains sur une peinture de Goya à Madrid ou sur la célèbre sérigraphie Campbell’s Soup d’Andy Warhol exposée en Australie, projeté de la soupe à la tomate sur les Tournesols de Van Gogh à Londres, et étalé de la purée de pommes de terre sur un chef-d’œuvre de Claude Monet à Potsdam, près de Berlin.

L’action à Oslo coïncide avec la tenue en Égypte du sommet annuel des Nations Unies sur le climat, la COP27.