Pascal Élie, dit Pascal, est mort vendredi « des conséquences d’une maladie dégénérative qu’il combattait depuis une décennie », a rapporté Le Devoir dimanche soir.

Pascal signait des caricatures dans Le Devoir depuis 2016, où il a succédé à Michel « Garnotte » Garneau.

« C’est quelqu’un qui a affronté ce que j’appelle la condition humaine d’une manière très digne et très forte », a dit le directeur du Devoir et ami de longue date du caricaturiste, Brian Myles.

« Ce qui va me manquer, c’est le gentleman, l’écoute active, l’empathie, le sens de l’humour, l’autodérision extraordinaire que Pascal avait », a-t-il ajouté.

Diplômé en arts visuels et en droit, Pascal a auparavant dessiné pour La Presse, Les Affaires et le quotidien anglophone The Gazette, entre autres.

« Doute créatif »

M. Myles a d’ailleurs souligné cette capacité « de comprendre les deux réalités culturelles et linguistiques du Québec francophone et anglophone », un atout qui « n’est pas donné à tout le monde ».

Le directeur du Devoir a également noté « la complexité dans son œuvre » et le doute qui habitait le caricaturiste. « Il avait un sens du punch, un sens du gag, mais il doutait constamment de ce qu’il faisait, a-t-il résumé. Pour moi, Pascal, c’était la personnification même du doute créatif. »

M. Myles ne s’est pas avancé dimanche soir sur les plans du Devoir, où Pascal a signé son dernier coup de crayon le 15 octobre, pour combler ce vide. « Parler de l’avenir ce soir, c’est prématuré. […] En temps utile, on décidera de ce qu’on fait. »

Pascal laisse dans le deuil sa conjointe et ses deux enfants.