Quel spectacle nos chroniqueurs ont-ils le plus hâte de voir durant cette rentrée d’hiver décalée de près de deux mois ? Nous leur avons posé la question. Voici leurs réponses.

Go, go, go avec Louis-Jo !

Je n’ai pratiquement pas remis les pieds au cinéma ni dans une salle de spectacle depuis le début de la pandémie. Pourquoi se donner autant de misère (masque, distanciation, stationnement) quand tout est offert dans son salon en un clic de télécommande ? Mais là, après deux ans d’isolement, je frétille à l’idée de renouer avec ces fameux « arts vivants ». Et ça se fera en mars au Lion d’or en compagnie de l’un de mes humoristes favoris, Louis-José Houde. On ne dit que du bien de son spectacle Mille mauvais choix. Oui, j’ai même hâte qu’un retardataire fasse lever une rangée complète pour gagner son siège. Je m’ennuie des spectacles à ce point-là.

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE

Lisa LeBlanc

Danser avec Lisa

Ce qui m’a le plus manqué pendant deux ans de pandémie, à mon grand étonnement, a été de danser. Dans une foule, à vibrer à l’unisson, à mêler nos souffles et nos sueurs. Que la musique soit en français, en anglais, en créole ou en allemand ! Mais je pense que ça va se passer en chiac, car j’attends avec impatience le nouvel album Chiac Disco et le nouveau show de Lisa LeBlanc. En attendant ce grand moment, je vais écouter ses sages paroles : Pourquoi faire aujourd’hui qu’est-ce que tu pourrais faire demain... Lisa LeBlanc remonte sur scène le 24 mars un peu partout au Québec.

Consultez les dates de la tournée

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

L’humoriste Adib Alkhalidey

Adib en tabarnak

« Comment on appelle ça, un humoriste d’origine maroco-irakienne qui lance un nouveau spectacle ? Un Québécois. » Avec ce clin d’œil aux fameuses et non moins regrettables publicités sur le racisme du gouvernement du Québec, Adib Alkhalidey a annoncé, au début de février, les dates de son nouveau spectacle. « Ça fait deux ans que j’essaie de lancer un nouveau show... Pis ça fait deux ans que c’est pas mal compliqué de planifier quoi que ce soit. So fuck it : c’est là que ça se passe », a-t-il précisé sur les réseaux sociaux. J’ai acheté des billets pour les représentations montréalaises qui débutent le 3 mars (au Gésu), sur la seule foi de ce délicieux titre de spectacle : Québécois tabarnak.

PHOTO FRANÇOIS LAPLANTE DELAGRAVE, FOURNIE PAR LE RIDEAU VERT

David Boutin et Magalie Lépine-Blondeau photographiés lors de la générale de Mademoiselle Julie le 14 mars 2020

Rendez-vous avec Mademoiselle Julie

Je me tournerai vers l’humour et la chanson au printemps. Mais pour le moment, je vais m’en remettre au théâtre et à Mademoiselle Julie qui sera (enfin) présentée au Rideau Vert à partir du 15 mars. J’ai choisi ce spectacle parce que c’est une œuvre que j’aime beaucoup, mais aussi parce que cette production a quelque de chose de symbolique. Elle devait être créée en mars 2020 au moment où notre univers a basculé. On reprend donc le fil, deux ans plus tard, alors que nous renaissons. J’ai aussi fait ce choix à cause de la présence de Magalie Lépine-Blondeau, toujours excellente sur scène, et du metteur en scène Serge Denoncourt, qui rate rarement son coup. En terminant, j’ajouterais que cette œuvre de Strindberg parle de domination, un thème largement débattu au cours des deux dernières années. La portée de l’œuvre n’en sera sans doute que mieux servie.