Quelques suggestions de spectacles à voir dans le cadre du Festival TransAmériques (FTA)

Them Voices, de Lara Kramer

Après un passage remarqué en 2018 au Festival TransAmériques (FTA) avec deux pièces – l’exposition Phantom Stills & Vibrations et le spectacle Windigo – puis avec l’installation This Time Will Be Different (2019), l’artiste multidisciplinaire d’origine métissée oji-crie et mennonite Lara Kramer présente Them Voices dans le jardin du Musée d’art contemporain. Elle y fouille la question de la mémoire et de sa relation avec le corps, tout en s’interrogeant sur l’incidence de nos actions passées et présentes sur les ancêtres d’hier et de demain. Le solo, interprété dans l’espace restreint du jardin, veut faire naître un monde où nos histoires se rencontrent.

Du 27 au 29 mai, à 19 h, dans le jardin du Musée d’art contemporain, à Montréal

Sierranevada, de Manuel Roque

PHOTO MARILÈNE BASTIEN, FOURNIE PAR LE FTA

Manuel Roque

L’interprète et chorégraphe Manuel Roque devait présenter son solo Sierranevada à l’édition 2020 du FTA – qui a été annulé –, puis au théâtre La Chapelle à l’automne, aussi annulé. On pourra enfin le voir se mettre à l’épreuve, sans artifice – outre une perruque blonde, seul élément de scénographie dans un espace autrement vide, où l’interprète y va de sauts répétés, au diapason des tremblements du monde. En épuisant ses ressources, Roque en appelle à une expérience transformatrice. Une réflexion physique sur l’effondrement de nos sociétés et la chute imminente de l’humanité, avec la volonté de faire naître un récit alternatif et des potentiels inattendus.

Du 30 mai au 1er juin et du 4 au 7 juin, à 18 h, à l’église unie Saint-James

The Door Opened West, de Sarah Chase et Marc Boivin

PHOTO MICHAEL SLOBODIAN, FOURNIE PAR LE FTA

Marc Boivin

Le danseur québécois Marc Boivin se dévoile « avec pudeur et sensibilité dans ce solo autobiographique qui révèle la mystérieuse architecture de la mémoire ». Le spectacle est dirigé par Sarah Chase, danseuse et chorégraphe torontoise établie à Vancouver. « Sarah et moi, on s’est rencontrés en 1991, puis on s’est un peu perdus de vue. Il y a 5 ou 6 ans, alors que je franchissais le cap des 50 ans, je me posais des questions sur mes envies comme danseur. Après avoir beaucoup aimé danser pour Mélanie Demers, dont le travail est assez dénonciateur, fort et intense, j’avais besoin de douceur, tant physique que performative, d’un rapport intime avec la scène, une énergie que j’associe naturellement au travail de Sarah », résume Marc Boivin à propos de la genèse de cette création, dans un entretien sur le site FTA.

Du 1er au 3 juin (édifice Wilder) et en webdiffusion

Phosphos, de Paul Chambers

PHOTO SANDRA LYNN BELANGER, FOURNIE PAR LE FTA

Phosphos, de Paul Chambers

L’artiste visuel et concepteur d’éclairage montréalais Paul Chambers propose une immersion dans un espace performatif dominé par la lumière. Un spectateur à la fois est invité à pénétrer dans une salle où les ombres n’existent plus : dans cet espace coupé du temps, les images affluent, la lumière se modifie. Un danseur vient parfois s’abreuver à cette source lumineuse, devant ce spectateur tout autant acteur qu’observateur. Une expérience d’une durée de 25 minutes qui s’annonce hautement méditative.

Du 26 mai au 5 juin, à l’Espace danse de l’édifice Wilder