(Helsinki) La radio publique suédoise a déclaré mardi qu’elle cesserait d’être active sur Twitter.

Mais Sveriges Radio n’a pas blâmé les nouvelles étiquettes que la plate-forme de médias sociaux d’Elon Musk a imposées récemment à des diffuseurs publics, ce qui a conduit certains grands médias nord-américains à claquer la porte.

Sveriges Radio a plutôt déclaré sur son blogue que Twitter avait perdu sa pertinence pour le public suédois.

La radio publique nationale américaine (NPR) et le diffuseur public CBC/Radio-Canada avaient dénoncé la nouvelle politique de Twitter consistant à les qualifier de « médias financés par le gouvernement », affirmant que cette étiquette minait leur crédibilité en tant que média indépendant.

À lire : La radio NPR quitte Twitter, le jour où Elon Musk reconnaît des erreurs À lire : CBC et Radio-Canada suspendent leurs activités sur Twitter

Christian Gillinger, responsable des activités de médias sociaux du diffuseur public suédois Sveriges Radio, a cité une étude récente montrant que seulement 7 % des Suédois allaient quotidiennement sur Twitter.

Il a expliqué que cette plate-forme « avait simplement changé au fil des ans » et qu’elle était « devenue moins importante » pour Sveriges Radio.

« Le public a simplement choisi d’autres endroits. Alors Sveriges Radio choisit maintenant de désactiver ou de supprimer les derniers comptes restants », a expliqué M. Gillinger.

Le service d’information du radiodiffuseur, SR Ekot, qui a lui aussi été étiqueté « média financé par l’État », restera sur Twitter, mais a été marqué comme inactif.

Sveriges Radio, qui est active sur Twitter depuis 2009, a également souligné dans sa décision les « récentes turbulences » autour des activités de Twitter. Elle trouve notamment inquiétant que la plate-forme de médias sociaux ait réduit ses effectifs « de manière spectaculaire » récemment.

« Nous pensons que cela pourrait à long terme affecter la capacité de l’entreprise à gérer, par exemple, les faux comptes, les bots et la désinformation, mais aussi les messages de haine et les menaces », a expliqué M. Gillinger.

Les nouvelles étiquettes des radiodiffuseurs publics ont déclenché une nouvelle bataille entre les journalistes et Elon Musk. Le milliardaire a longtemps exprimé son mépris pour les journalistes professionnels et il a déclaré qu’il voulait élever les opinions et l’expertise du « citoyen moyen ».