La récession immobilière ne durera pas longtemps, s’il faut en croire Royal LePage. L’agence prévoit que des réductions mineures des taux d’intérêt alimenteront une augmentation de 5,5 % du prix des propriétés en 2024.

Cette hausse est attendue au quatrième trimestre de 2024, lorsqu’on comparera les prix avec ceux du trimestre correspondant en 2023.

Au Canada, le prix médian d’une propriété unifamiliale détachée et d’un appartement en copropriété devrait augmenter respectivement de 6 % et de 5 % pour atteindre 879 164 $ et 616 140 $.

C’est lors de la deuxième partie de l’année que les prix des propriétés devraient connaître les plus fortes augmentations, une fois que la Banque du Canada aura commencé à assouplir légèrement son taux directeur.

Selon ces prévisions, d’ici la fin de l’année prochaine, les prix de l’immobilier auront remonté à leur pic pandémique, atteint au premier trimestre 2022, soutient Royal LePage.

Dans la région du Grand Montréal, le prix d’une propriété au quatrième trimestre de 2024 devrait croître de 5 % par rapport au quatrième trimestre de 2023, pour s’établir à 610 260 $. En parallèle, le prix médian d’une maison unifamiliale détachée devrait augmenter de 4,5 %, pour atteindre 684 998 $, tandis que celui d’une copropriété devrait connaître une croissance de 6 %, pour atteindre 471 912 $.

Au prix de 471 912 $, un jeune couple ayant 50 000 $ comme mise de fonds devrait contracter un prêt de 434 991 $ en incluant l’assurance hypothécaire nécessaire en raison du ratio prêt-valeur élevé. À un taux fixe de 5 % pendant 5 ans, ils devront débourser 2530 $ par mois pour leur condo. Avec des revenus bruts de 100 000 $, le ménage consacrera 30 % de ceux-ci à son condo ; 35 % si on ajoute les assurances, les taxes et le chauffage.

Ça ne sera absolument pas facile pour eux. On est optimiste sur la valeur des propriétés, parce que le déséquilibre est trop grand entre l’offre et la demande, qui est résiliente. En termes de nombre de transactions, on ne s’attend pas à une grosse augmentation de volume, un peu plus qu’en 2023, mais rien de comparable à ce qu’on a connu en 2022 et 2021.

Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général de Royal LePage pour la région du Québec

Récession immobilière

Au cours des 18 derniers mois, les ventes ont diminué dans les principales villes du pays, explique l’agence dans le communiqué dévoilant ses prévisions, tandis que le niveau des biens à vendre augmentait progressivement. Les transactions ont diminué de 20 à 30 % dans certaines régions. Les prix des propriétés ont baissé modestement en raison de la hausse des taux d’intérêt.

Les prévisions de Royal LePage ne font pas consensus. Fin novembre, son concurrent RE/MAX prévoyait des prix stables à Québec en 2024 et un déplacement du pouvoir de marché vers les acheteurs à Montréal.

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