Un planificateur financier, c’est un peu comme un entraîneur au gym, se plaît à dire Daniel Laverdière.

« On peut juste être membre au gym, mais parfois, on a besoin d’accompagnement, dit le planificateur financier Daniel Laverdière, directeur du Centre d’expertise de Banque Nationale Gestion privée 1859. Je suis membre d’un gym, mais il faut des fois que je prenne un entraîneur privé. Il me motive, m’aide à changer les exercices, fait travailler toutes les parties du corps, s’assure de l’équilibre de l’ensemble des muscles du corps. Et il m’aide à me remettre sur la track… »

Une personne peut-elle gérer ses placements et sa retraite toute seule avec une formule en 10 questions (voir l’écran précédent) ? Daniel Laverdière a plusieurs réserves. C’est que les placements et la retraite sont deux aspects parmi les sept aspects d’une planification financière. « Les gens veulent viser les frais de placement les plus bas. C’est vrai, mais est-ce que tu optimises tout le reste ? La meilleure raison [pour aller voir un planificateur financier], c’est pour attacher toutes les ficelles et s’assurer que ses finances tiennent sur tous les aspects », dit-il.

Un planificateur financier aide donc ses clients dans sept domaines : les aspects légaux, les assurances et la gestion des risques, les finances personnelles (ex. : faire un budget personnel), la fiscalité, les placements, la retraite, et la succession.

Daniel Laverdière fait valoir qu’un planificateur financier a ainsi une vue d’ensemble de la situation de la personne. Il peut aussi adapter la planification financière de ses clients selon les changements dans leur vie (ex. : mariage, naissance d’un enfant).

« Il y a beaucoup de choses à regarder, et ça dépasse seulement les placements, dit M. Laverdière, qui est à la fois planificateur financier et actuaire. À quel âge je demande ma pension fédérale de sécurité de la vieillesse ? Ai-je fait mon testament ? À qui je lègue mon REER et mon CELI ? Il y a des incidences fiscales à cette décision. Ai-je un contrat de mariage ou de vie commune ? Suis-je mieux d’acheter mon chalet avec mon argent ou d’emprunter ? Les fonds de travailleurs sont-ils un bon placement pour moi ? Ai-je prévu des directives médicales anticipées ? Il y a plein de choses à regarder. »

Pour planifier sa retraite, Daniel Laverdière conseille notamment de faire un budget afin de connaître son taux de remplacement nécessaire à la retraite, généralement entre 50 % et 70 % de son revenu sur le marché du travail. « La vraie manière de le faire, c’est de s’asseoir et de faire un budget », dit-il.