Le redressement de la firme d’ingénierie AtkinsRéalis, anciennement SNC-Lavalin, a été payant pour ses patrons en 2023. Ses six plus hauts dirigeants se sont partagé une rémunération de 30,4 millions, en hausse de 25 % par rapport à l’an dernier.

Ces informations figurent dans des documents réglementaires envoyés aux actionnaires de la société montréalaise.

Le président et chef de la direction, Ian Edwards, a obtenu une rémunération totale de 9,8 millions en 2023, ce qui représente une augmentation de 23 % par rapport à l’an dernier.

Dans une lettre adressée aux actionnaires, la présidente du comité des ressources humaines du conseil d’administration, Mary-Ann Bell, a mentionné que la société avait atteint ses principaux objectifs.

« AtkinsRéalis a atteint ou dépassé les objectifs clés initiaux qu’elle s’était fixés pour 2023, sauf en ce qui a trait aux frais de vente, généraux et administratifs corporatifs, qui ont été plus élevés que prévu en raison de la transition réussie vers la nouvelle image de marque (de SNC-Lavalin vers la marque AtkinsRéalis) », écrit-elle.

Plombée par les contrats clés en main depuis quelques années, la société montréalaise est parvenue à ramener ses flux de trésorerie en territoire positif au cours de la deuxième moitié de l’année.

SNC-Lavalin ne soumissionne plus sur des contrats clés en main depuis 2019, car ces projets connaissent souvent des dépassements de coûts. En mars dernier, elle devait encore en compléter trois avant que les activités de cette division soient terminées, soit le Réseau express métropolitain (REM) dans la grande région de Montréal, la ligne de train léger Trillium, à Ottawa, et celui d’Eglinton, à Toronto.

Dans le document, Mme Bell mentionne que les deux projets ontariens devraient être achevés et opérationnels en 2024. Le REM « continuait de progresser de façon marquée » à la fin de 2023.

L’an dernier, la rémunération des dirigeants a été approuvée à 97 % par les actionnaires lors d’un vote consultatif.

Présence du français

La circulaire des actionnaires communique également des informations sur la maîtrise du français dans les hautes sphères de la multinationale montréalaise.

On mentionne que deux des neuf administrateurs parlent le français. Quatre dirigeants sur onze parlent français au sein du comité de direction.