Le Québec est déjà apparu sur le radar de Honda, qui envisage d’installer une usine de véhicules électriques au Canada. Le gouvernement Legault a déjà eu des discussions avec le géant nippon à propos de ses intentions.

« Disons que ce n’était pas une surprise, affirme le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, dans un entretien téléphonique, à propos des intentions présumées de la multinationale japonaise. On va rester à haut niveau, on a eu des discussions. Qu’est-ce qui va arriver, à ce moment-ci [on ne le sait pas]. »

Selon le média Nikkei Asia, Honda pourrait investir jusqu’à 18,4 milliards pour construire une usine de véhicules électriques et un complexe de fabrication de batteries dans l’espoir de rattraper son retard dans ce marché.

Plusieurs sites seraient étudiés par l’entreprise, dont celui où se trouve déjà son usine d’Alliston, en Ontario. Sans tambour ni trompette, le constructeur automobile a aussi sondé le terrain au Québec.

Au Registre québécois des lobbyistes, l’un des mandats de Honda, en vigueur depuis l’été dernier, concerne spécifiquement la « filière des véhicules électriques », peut-on lire.

Sans surprise, les démarches du constructeur nippon concernent les possibilités de « financement pour l’obtention d’un soutien concurrentiel de projets potentiels » dans la province. Aucun montant n’est précisé.

« Honda est un gros acteur en Ontario, rappelle M. Fitzgibbon. C’est sûr que s’ils veulent convertir leur usine là-bas, je pense que c’est assez logique. S’ils font ça, c’est toute la question de la chaîne d’approvisionnement [qui entre en ligne de compte]. On peut juste dire que le Québec est sur le radar. Ça serait prématuré d’aller plus loin. »

La dernière année a été particulièrement chargée dans la filière québécoise des batteries. Elle a notamment été marquée par l’officialisation du projet de Northvolt, qui construira une usine de cellules de batteries – la dernière étape avant l’assemblage – en banlieue sud de Montréal. Ce mégaprojet est évalué à 7 milliards.

Honda Canada n’a pas confirmé les informations de Nikkei Asia. La filiale canadienne du constructeur automobile a affirmé qu’elle envisageait diverses options pour accroître la capacité de production locale.

Avec La Presse Canadienne