(Toronto) Les petites et moyennes entreprises (PME) ont perdu plus de 38 milliards en opportunités de revenus l’année dernière en raison de la pénurie de main-d’œuvre, selon les estimations de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).

Le manque de personnel a amené certains employeurs à travailler plus d’heures, à réduire leurs heures d’ouverture et à refuser des services ou des contrats, explique Laure-Anne Bomal, économiste à la FCEI.

Elle affirme que même si ces chiffres n’indiquent pas que l’économie canadienne a perdu des milliards de dollars, il s’agit tout de même d’un montant de revenus important dont les PME auraient pu bénéficier.

Le rapport indique que les PME du secteur de la construction ont connu la plus grande perte d’opportunités commerciales potentielles, estimée à plus de 9,6 milliards l’année dernière, suivie par celle du secteur du commerce de détail avec une perte estimée à 3,8 milliards et des services sociaux avec une perte de 3,3 milliards.

Les PME québécoises sont les plus susceptibles d’avoir subi un manque à gagner en raison du manque de main-d’œuvre, comparativement aux autres provinces, peut-on lire dans le rapport. Une sur trois a refusé des contrats.

La FCEI a proposé des solutions dans son rapport, notamment l’apprentissage intégré au travail dans les écoles secondaires, la mobilité de la main-d’œuvre entre les provinces et une révision de politique fiscale existante.