Le fabricant pharmaceutique Capcium, insolvable et fermé depuis l’été dernier, a été racheté par une nouvelle entreprise contrôlée par un grand holding américain, avec deux actionnaires minoritaires de la région montréalaise.

Le nouveau propriétaire, une société à numéro fédérale, a comme actionnaire principal (avec 70 % des actions) HCI-Capcium LLC, une société du Delaware contrôlée par Hilco Global, de Chicago. Les entrepreneurs Sébastien Carpentier – qui a le titre de président – et Hugo Desforges se partagent le reste des actions de la nouvelle société.

À noter que la Caisse de dépôt et placement du Québec possède une participation de 27 % de Hilco Global. La reprise à bas prix « d’actifs en détresse » et leur revitalisation est une des spécialités de Hilco.

Le prix de la transaction n’a pas été révélé.

Capcium, de Pointe-Claire, est un sous-traitant en encapsulation stérile qui met en gélules des médicaments et d’autres substances absorbables par voie orale. L’été dernier, elle a mis à pied presque tous les 132 employés de son usine presque neuve et s’est déclarée insolvable, accablée par une dette de 27 millions et un déficit accumulé de 68 millions.

Selon M. Carpentier, la société évalue actuellement ses besoins en personnel en vue de réembauches. Il a renvoyé toutes les autres questions aux avocats de l’acquéreur. MClaire Zikovsky, de Stikeman Elliott, s’est bornée à fournir les informations publiques qui viennent d’être acheminées au Registraire des entreprises.

Les dirigeants et les membres du conseil d’administration de la nouvelle entreprise sont tous liés à diverses filiales de Hilco.

Plus de temps

La vente de Capcium – qu’on espérait clore à la fin d’août – a pris plus de temps qu’espéré.

Des offres jugées insuffisantes avaient été rejetées le 20 août après des discussions avec les créanciers, notamment la Banque Scotia et Investissement Québec.

La transaction, approuvée par un juge le 22 septembre, a vacillé par la suite et les négociations n’ont abouti que samedi dernier, a indiqué le syndic Dominic Deslandes, de Raymond Chabot.

Les deux créanciers garantis sont la Banque Scotia (6,9 millions), au premier rang, puis Investissement Québec (16,8 millions). Le prêt de la Scotia est garanti à 80 % par une agence fédérale, pas celui d’Investissement Québec.

Au ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, à Québec, on n’a pas pu dire, mardi, si Investissement Québec perd de l’argent dans la transaction.

Mais tous les créanciers non garantis perdent la totalité de leurs créances, a dit M. Deslandes.