Guru a dévoilé mercredi une perte moins grande que prévu grâce au « contrôle des coûts », mais le fabricant de boissons énergisantes n’a pas l’intention de réduire ses dépenses publicitaires pour la saison estivale.

« Nous allons continuer d’investir, prévient le président et chef de la direction, Carl Goyette, lors d’une conférence téléphonique visant à discuter des résultats du deuxième trimestre. Les ventes et la publicité sont fondamentales à la croissance de notre marque. […] Nous allons faire une autre offensive publicitaire cet été. »

Le dirigeant a mentionné que Guru avait adopté une stratégie publicitaire « ciblée et plus efficace, en mettant davantage l’accent sur l’établissement de liens directs avec les consommateurs par l’entremise des activations en magasin, du contenu de médias sociaux et de l’engagement des influenceurs ».

La direction affirme qu’elle a remporté un important succès avec le lancement d’une nouvelle boisson qui a réussi à accaparer 3 % de part de marché au Québec, un mois après son lancement.

Questionné par un analyste, M. Goyette a fourni des données qui laissent entendre que le succès du nouveau produit ne s’est pas fait uniquement au détriment des produits existants. « Nous avons environ 15 % de part de marché au Québec en avril. L’année dernière nous étions aux alentours de 14 %. »

Malgré ce succès, l’analyste John Zamparo, de Marchés mondiaux CIBC, juge que le portrait est mitigé quant à la croissance des ventes. « La croissance des ventes durant les 12 derniers mois a décéléré au Canada à 21 %, comparativement à 24 % au précédent trimestre et 31 % pour celui d’avant, a-t-il souligné. La même tendance s’observe aux États-Unis avec une croissance de 18 % contre 20 % au trimestre précédent et 24 % pour celui d’avant. »

La société montréalaise a affiché une perte nette de 2,6 millions pour le trimestre clos le 30 avril, comparativement à une perte de 4 millions pour la même période l’an dernier. La perte ajustée par action s’est établie à 8 cents. Les revenus, pour leur part, sont passés de 7,6 millions à 7,7 millions.

Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient une perte par action de 14 cents et des revenus de 7,6 millions, selon la firme de données financières Refinitiv.

M. Zamparo a estimé que l’écart s’expliquait par le contrôle des dépenses administratives, dans une note publiée après la publication des résultats.

L’action perdait mercredi après-midi 6 cents, ou 2,09 %, pour se négocier à 2,81 $ à la Bourse de Toronto.