(New York) Les régulateurs américains ont demandé à plusieurs établissements financiers de déposer une offre pour racheter les actifs de la banque First Republic, dans la tourmente depuis mi-mars, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.

Entre quatre et six d’entre eux devraient le faire, a ajouté cette source.  

First Republic est sous forte pression depuis les faillites rapprochées de deux banques au profil similaire début mars.  

Mais la banque n’est pas parvenue à trouver un plan de sauvetage satisfaisant et quand elle a confirmé lundi soir que de nombreux clients avaient retiré des dépôts au premier trimestre, plus de 100 milliards de dollars au total, son action, déjà mal en point, a piqué du nez.

Les autorités sont finalement montées au créneau.

L’agence en charge de garantir les dépôts bancaires (FDIC) et le département de l’Économie ont sollicité en milieu de semaine plusieurs banques pour jauger leur intérêt, a indiqué la source à l’AFP.  

Vendredi, elles ont permis à une poignée d’entre eux d’accéder à plus d’informations financières sur First Republic, a-t-elle ajouté.  

La FDIC n’a pas souhaité commenter ou confirmer ces informations tandis que la banque centrale américaine (Fed) et le département de l’Économie n’ont pas répondu à des sollicitations de l’AFP.  

First Republic a indiqué ne pas avoir de commentaires à faire.  

Selon plusieurs médias américains, la FDIC prendrait dans un premier temps le contrôle de First Republic.  

En se basant sur le montant des actifs (233 milliards de dollars fin mars), il s’agirait de la deuxième plus grosse faillite bancaire de l’histoire des États-Unis (hors banque d’investissements comme Lehman Brothers) après celle de Washington Mutual en septembre 2008, devant celles de Silicon Valley Bank (SVB) et Signature Bank en mars.

La FDIC vendrait ensuite rapidement tout ou une partie des actifs de la banque à un autre établissement.

Selon CNBC, si l’opération se concrétise de cette façon, elle pourrait être annoncée tôt lundi afin d’éviter trop de perturbations pour les clients de First Republic.