(Toronto) Le grand patron de Nutrien, Ken Seitz, affirme que le Canada est sur le point de jouer un rôle important dans la production alimentaire mondiale, car le changement climatique rend l’agriculture plus difficile et la chaîne d’approvisionnement alimentaire mondiale est fragilisée par l’incertitude politique et économique.

M. Seitz a fait ces remarques lors d’un évènement organisé par l’Economic Club of Canada à Toronto.

Selon lui, les changements climatiques redessinent la carte de la production alimentaire mondiale et le Canada a l’occasion d’être un acteur clé dans la lutte contre l’insécurité alimentaire.

Le monde est confronté à un double problème, a estimé M. Seitz. « Pour nourrir un monde en croissance rapide, nous devrons produire plus de nourriture et nous devrons le faire de manière durable. »

Nutrien est le troisième producteur mondial d’azote et le plus grand producteur de potasse, deux des trois principaux nutriments végétaux utilisés dans les engrais commerciaux.

L’entreprise établie à Saskatoon possède six mines de potasse en Saskatchewan d’une capacité de plus de 20 millions de tonnes, ainsi que deux grandes mines de phosphate aux États-Unis.

Au Canada et dans le monde entier, le changement climatique rend l’agriculture, une activité déjà imprévisible, encore plus volatile, a souligné M. Seitz.

« Ici, au Canada, les producteurs connaissent des printemps plus humides, des étés plus chauds et plus secs, ce qui limite notre irrigation et notre eau, et toutes ces ressources que nous devons gérer », a-t-il affirmé.

M. Seitz a noté que les agriculteurs avaient besoin d’un soutien sous forme de mesures incitatives afin qu’ils puissent adopter la technologie et de nouvelles pratiques afin de cultiver de manière plus durable. Le risque est un obstacle majeur pour les agriculteurs, a-t-il fait valoir, puisqu’ils font déjà face à une incertitude croissante et qu’ils gèrent de minces marges.

En 2021, Nutrien a lancé un nouveau projet pilote visant à aider les agriculteurs à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, à capturer et stocker le carbone et à mesurer leurs améliorations, ainsi qu’à faciliter l’achat et la vente de crédits carbone.