Colombie-Britannique Enbridge participera à un projet d'usine de GNL

Enbridge a poursuivi son incursion dans le secteur du gaz naturel liquéfié, alors que la demande mondiale monte en flèche, en s’emparant d’une participation dans une proposition de projet sur la côte ouest — alors même que le coût prévu de ce projet a plus que triplé.

La société énergétique de Calgary a annoncé vendredi qu’elle achetait une participation de 30 % dans la construction et l’exploitation de l’installation de traitement et d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) de Woodfibre, près de Squamish, en Colombie-Britannique.

Pacific Energy conserve une participation de 70 % dans le projet de 5,1 milliards dans le cadre de l’accord de partenariat avec Enbridge.

Les estimations précédentes des parties prenantes évaluaient le coût du projet à 1,6 milliard. Le prix plus élevé découle en partie du financement de l’agrandissement du pipeline Eagle Mountain de FortisBC Energy, qui reliera le projet d’usine au réseau d’Enbridge.

« Cette installation fournira aux marchés mondiaux du GNL une source sûre, sécurisée et durable de gaz naturel de la Colombie-Britannique grâce à un accord de transport à long terme sur notre réseau de pipelines T-South » — un tronçon qui relie le Lower Mainland de la Colombie-Britannique au nord-est de la Colombie-Britannique, où la production est importante —, a expliqué le chef de la direction d’Enbridge, Al Monaco, dans un communiqué.

L’annonce intervient alors que les prix de référence du gaz naturel aux États-Unis ont approché cette semaine le seuil des 9 $ US par million de BTU, dans un contexte d’inquiétudes entourant la sécurité énergétique mondiale et l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

M. Monaco a exprimé ces derniers mois sa conviction que les exportations de gaz naturel représentaient une occasion d’affaires majeure pour l’Amérique du Nord à l’heure actuelle, et a souligné qu’Enbridge observait une forte reprise de l’intérêt commercial de la part de l’Asie et de l’Europe pour garantir la capacité d’exportation.

La mise en service de l’installation de Woodfibre est prévue pour 2027.

Le projet est titulaire d’une licence d’exportation de 40 ans et a reçu tous les permis environnementaux importants, y compris l’Accord environnemental de la Nation Squamish, a assuré Enbridge. Une entente a aussi été conclue avec la nation Squamish au sujet des retombées.

Profits en baisse, malgré une hausse des revenus

Enbridge a vu son bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires reculer au plus récent trimestre, malgré une hausse de ses revenus.

Elle a engrangé un profit de 450 millions, soit 22 cents par action, au cours de son deuxième trimestre, en baisse par rapport à celui de 1,39 milliard, ou 69 cents par action, lors de la même période un an plus tôt.

Les profits ajustés se sont chiffrés à 1,35 milliard, soit 67 cents par action, par rapport à ceux de 1,36 milliard, ou 67 cents par action, du même trimestre en 2021.

Les revenus pour le trimestre clos le 30 juin ont atteint 13,22 milliards, alors qu’ils avaient été de 10,95 milliards au deuxième trimestre précédent.

La société a réaffirmé ses prévisions financières pour l’exercice 2022, qui visent toujours un bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement d’entre 15 milliards et 15,6 milliards et des flux de trésorerie distribuables de 5,20 $ à 5,50 $ par action.

Enbridge s’attend à ce que sa solide performance opérationnelle soit contrebalancée par les difficiles conditions du marché qui affectent les services énergétiques et la hausse des coûts du financement en raison de la hausse des taux d’intérêt.

Le président et chef de la direction d’Enbridge, Al Monaco, a souligné vendredi que la société avait continué à progresser dans ses principales priorités au cours du trimestre.

« Le rendement de l’exploitation est resté solide, ce qui a donné lieu à des résultats financiers satisfaisants au deuxième trimestre », a-t-il affirmé dans un communiqué.