(New York) Le conglomérat américain General Electric (GE), en passe de se diviser en trois sociétés distinctes, a prévenu mardi que l’inflation, des difficultés dans sa chaîne d’approvisionnement, la guerre en Ukraine et des perturbations liées à la COVID-19 affectaient ses opérations.

« Nous maintenons la fourchette de prévisions que nous avons partagée en janvier, mais dans la mesure où nous continuons à faire face à l’inflation et à d’autres sources de pressions, nous tendons actuellement vers le bas de la fourchette », a indiqué le PDG de l’entreprise, Larry Culp, dans un communiqué.  

GE a précisé dans un document boursier faire face à des « pressions inflationnistes dans sa chaîne d’approvisionnement, ainsi qu’à des retards dans l’approvisionnement en matériaux clés nécessaires à (ses) produits ».

« Les incertitudes géopolitiques liées au conflit en cours entre la Russie et l’Ukraine, ainsi que les récents impacts de la COVID-19 en Chine, présentent des défis supplémentaires », est-il ajouté.  

L’action de GE perdait plus de 5 % dans les premiers échanges à Wall Street.

Au premier trimestre, le chiffre d’affaires global de l’entreprise a stagné, à 17 milliards de dollars.

Les revenus issus de l’aviation, soutenus par la reprise du trafic aérien après un trou d’air en début de pandémie, ont progressé de 12 % pour s’établir à 5,6 milliards de dollars.

Les ventes se sont stabilisées dans le domaine de la santé (+1 % à 4,4 milliards de dollars).

Le chiffre d’affaires tiré du secteur des énergies renouvelables a en revanche reculé de 12 %, à 2,9 milliards de dollars, tandis que les commandes de cette entité ont chuté de 21 %, en raison notamment d’une moindre demande pour les éoliennes terrestres aux États-Unis.  

Les ventes ont aussi reculé dans le secteur des turbines à gaz (-11 % à 3,5 milliards de dollars).  

La perte nette du groupe a diminué, à 1,1 milliard de dollars.  

GE a notamment dû enregistrer une charge, déjà annoncée, de 800 millions de dollars liée à la probable vente à EDF d’une partie de ses activités nucléaires suite à la signature en février d’un accord préalable entre les deux parties. L’opération doit être finalisée au premier semestre 2023.

Le conglomérat a aussi comptabilisé une charge de dépréciation de 200 millions de dollars liée à ses activités en Russie et Ukraine.  

Le groupe, qui a annoncé en novembre sa prochaine scission en trois entités distinctes, spécialisées dans l’aéronautique, la santé et l’énergie (énergies renouvelables et turbines), a par ailleurs indiqué que cette opération était « sur la bonne voie ».