(Ottawa) Chemin de fer Canadien Pacifique (CP) a menacé mercredi soir ses employés de les empêcher de venir travailler d’ici les trois prochains jours si les négociations en vue de la prochaine convention collective continuent de s’enliser.

Le CP, dont le siège social est basé à Calgary, a averti que cette option entraînerait de profondes perturbations économiques au Canada.  

Elle sera déclenchée si l’entreprise et le syndicat ne conviennent pas d’un accord sur les négociations de la convention collective ou s’il n’est pas possible de recourir à un arbitrage, selon un communiqué.

Un arrêt de travail « aurait des conséquences sur pratiquement tous les produits de la chaîne d’approvisionnement canadienne, paralysant ainsi le rendement de l’économie canadienne qui dépend du commerce », prévient le CP.

La compagnie a notamment transporté plus de 30 millions de tonnes de grains au cours de l’année 2020-2021.

En dépit de discussions quotidiennes avec des médiateurs fédéraux, CP a estimé que les deux parties « restaient éloignées l’une de l’autre » après que le syndicat a rejeté cette semaine sa dernière offre.

Les négociations sont en cours depuis septembre et portent notamment sur les salaires, les avantages sociaux et le régime de retraite.

Début mars, des membres du syndicat Conférence ferroviaire de Teamsters Canada (CFTC) ont voté à 96,7 % en faveur d’une grève.

Une grève ou un lock-out affecteraient quelque 3000 cheminots, dont des chefs de train, des conducteurs de locomotive, des agents de train et agents de triage.

Au cours des derniers mois, le transport de marchandises au Canada a été fortement perturbé par des inondations record qui ont frappé la Colombie-Britannique, province canadienne la plus à l’ouest.

Le CP avait notamment dû fermer pendant environ une semaine sa ligne de chemin de fer.  

Fin 2021, elle a conclu un accord avec la compagnie américaine Kansas City Southern (KCS) pour créer le premier réseau reliant le Canada, les États-Unis et le Mexique, au terme d’une longue bataille contre son concurrent Canadien National (CN).