Les confinements prolongés destinés à limiter la propagation de la COVID-19 ont compliqué le recrutement de nouveaux clients pour Lightspeed POS.

Le fondateur et chef de la direction de la société de commerce électronique montréalaise, Daz Dasilva, a indiqué jeudi que la fermeture temporaire des entreprises entravait la capacité de Lightspeed à stimuler ses activités et à augmenter la valeur brute ou la quantité de marchandises vendues par l’entremise de son logiciel.

« Nous ne pouvons pas savoir combien de temps la pandémie continuera à nous affecter, mais nous sommes optimistes, non seulement quant à nos perspectives de reprise éventuelle, mais aussi quant au rôle que nos marchands résilients joueront dans la relance de l’économie », a-t-il affirmé lors d’une conférence téléphonique avec des analystes.

Malgré les problèmes causés par le confinement, M. Dasilva s’est félicité d’avoir alimenté 115 000 clients et d’avoir recruté parmi ses clients la marque française d’hôtellerie et de restauration Groupe Arteloge et de la chaîne de stations de ski de Banff ces derniers mois.

M. Dasilva faisait ces remarques alors que Lightspeed venait d’afficher une perte de 42,7 millions US au cours de son plus récent trimestre, tout en ayant vu ses revenus grimper de 79 %.

La société a précisé que sa perte par action s’élevait à 39 cents US pour le trimestre clos le 31 décembre, ce qui se comparait à une perte de 15,8 millions US, soit 18 cents US par action, pour la même période en 2019.

Les revenus trimestriels ont totalisé 57,6 millions US, en hausse par rapport à ceux de 32,3 millions US réalisés un an plus tôt.

Sur une base ajustée, Lightspeed a indiqué avoir perdu 6 cents US par action pour le trimestre, comparativement à une perte ajustée de 7 cents US par action au troisième trimestre de l’exercice précédent.

Les analystes s’attendaient en moyenne à une perte ajustée de 17 cents US par action, à partir de revenus de 50,2 millions US, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.

Lightspeed a passé la majeure partie du trimestre à faire des acquisitions.

Elle a acheté en novembre le système de point de vente basé sur le nuage ShopKeep pour 145,2 millions US en espèces et environ 7,4 millions d’actions à droit de vote subalterne.

Puis en décembre, elle a ajouté la plateforme de gestion de restaurants Upserve à sa liste d’acquisitions pour une contrepartie totale estimée à 430 millions.

Lightspeed développe une expertise dans l’intégration d’acquisitions, mais n’a aucun intérêt à maintenir un portefeuille de marques, a fait valoir jeudi M. Dasilva.

« L’objectif est d’intégrer toutes nos acquisitions et d’être sur le marché avec une solution Lightspeed pour la vente au détail et une pour l’hôtellerie, le tout sous une seule marque Lightspeed », a-t-il affirmé.

Le rythme auquel Lightspeed intègre les acquisitions variera toujours, mais celles de ShopKeep et d’Upserve devraient être terminées d’ici la fin de l’été.

Dans ses perspectives pour le quatrième trimestre, Lightspeed a dit s’attendre à ce que ses revenus s’établissent entre 68 millions US et 70 millions US, et à ce que son bénéfice avant intérêts, impôt et amortissement se chiffre entre 12 millions US et 14 millions US.